En ce début de weekend, que diriez-vous d’oublier dossiers et réunion, et de musarder le nez au vent, de flâner afin de se changer les idées, bref... de "partir en vadrouille" ? <p>Alors je vous propose quelques minutes de déambulation dans notre langue, de promenade dans nos expressions et pour cela, il nous faut embarquer... car cette expression tire ses origines du monde maritime au XIXe siècle. <br /><br />Autrefois, la "vadrouille" (qui vient du lyonnais "drouille", c’est-à-dire des vêtements en haillons) désignait un balai composé de vieux morceaux de corde. Cet ancêtre de notre serpillière était alors utilisé par les mousses pour faire briller les ponts des navires. <br />Peu motivés, ils accomplissaient cette tâche sans beaucoup de rigueur, se déplaçant de manière aléatoire sur le pont sans itinéraire préétabli. Ces mouvements erratiques ont inspiré l’expression métaphorique "partir en vadrouille". <br />L'idée est donc d'évoquer une promenade sans direction précise, au gré de la fantaisie, sans objectif particulier comme nos mousses qui tout en lavant les ponts, laissaient libre cours à leurs divagations. <br /><br />Cette image de déambulation sans but a été transposée dans la vie quotidienne. Aujourd'hui, elle désigne le fait de se promener librement, sans programme ou itinéraire défini, ce qui reflète un état d’esprit de légèreté et d’imprévu.<br /><br />Pour conclure, que vous cheminiez paisiblement le temps d’un instant ou que vous préfériez "la grande vadrouille", je vous souhaite un instant d’éternité comme le chantait G. Bécaud.<br />Très bon weekend à toutes et tous.</p>