La réponse : Rouler à vélo en ville n'est pas plus écologique que les transports en commun. En tout cas à Paris <p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Auteur : HugoMe (@HugoMe)</span></p><p style="text-align:justify;">(https://pbs.twimg.com/media/FqdqG9XX0AE3yUv?format=jpg&name=360x360)</p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Le vélo à Paris rejette plus de CO2 au km que le métro. Démonstration. (accrochez-vous) </span>#veloFaff<span style="color:inherit;"> </span>#saccageparis</p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">La première partie est assez basique : Le trajet moyen en vélo dans mes hypothèses consomme 319 kcalories. Il faudra donc ingérer 319 kcalories supplémentaires pour avoir l’énergie pour se déplacer à vélo.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Sur la base des données de l’ADEME qui donne un ratio moyen de 1,57 g CO2 par calorie consommée, on arrive à un rejet de 203 g CO2 / jour</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">(https://pbs.twimg.com/media/FBh_eikWUAASs92?format=jpg&name=small)</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">[Je vois certaines personnes prétendre qu’ils vont manger des pâtes (31 g CO2 / 100 g ingérées) mais pas de bolognaise (1843 g le steak haché), de gruyère (1255 g) ou de beurre (2477). Mouais. J’ai pris le chiffre moyen des Français, si le vélo impose aussi un régime, dites-le]</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">À comparer aux 47 g CO2 nécessaires en métro, qui a la chance de fonctionner à l’énergie nucléaire. Le match est plié.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Comme les gens qui font du vélo à Paris sont massivement des gens qui utilisaient avant le métro, la politique de mobilité tout vélo ne peut pas se prévaloir d’être bonne pour le climat. De plus, on n’est pas très loin à l’usage d’une petite citadine électrique</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Le réflexe de beaucoup de gens, et de militants, est de penser que, magiquement, le fait de faire du vélo ne conduit pas à manger plus (et donc à consommer plus d’énergie). En termes techniques, cela revient à dire que le métabolisme du corps s’adapterait et compenserait.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Encore un qui n'a pas compris que les mécanismes du métabolisme humain sont infiniment plus complexes que les lois de la thermodynamique.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">En fait c’est faux. Il y a deux phénomènes à prendre en compte : - le fait que le vélo fait maigrir, ce qui fait baisser le métabolisme - le fait que le vélo augmente la masse musculaire, ce qui a l’effet inverse.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Trouver des éléments probants sur le sujet est difficile. On peut pourtant essayer: voir mon étude, basée sur des résultats observés au UK, très intéressants. On note en particulier que l’usage du vélo a un effet limité sur la perte de poids (-2,3 kg) https://</span>researchonline.lshtm.ac.uk/id/eprint/2535<span style="color:inherit;">334/2/AcceptedManuscriptTLDE.pdf…</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">(https://pbs.twimg.com/media/FBh_hy9XIAce7KA?format=jpg&name=small)</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Mais l’idée essentielle est qu’il faut raisonner en ordres de grandeur: Le premier point est que la masse graisseuse a une consommation énergétique faible (4.5 cal /kg) et donc le résultat est peu sensible aux hypothèses de pertes de graisse retenues pour l’usage du vélo.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Le deuxième c’est que la musculation consécutive à une effort physique régulier a un effet contraire et 3 fois plus élevé, ce qui limite l’impact négatif global des deux effets muscle + graisse cumulés.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Bref, tout se paie. Vous faites du vélo, vous dépensez plus d’énergie qu’un usager du métro. Et les variations de métabolisme jouent au second ordre, voire même pas du tout.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Le dernier point, que je n’ai pas traité dans mon étude, concerne le vélo comme substitution à une activité sportive. Déjà 319 x 5 j = 1595 kcal / semaine, ça fait à peu près 20 km de course ou 32 km de marche, c’est pas à la portée de tout le monde.</span></p><p style="text-align:justify;"><span style="color:inherit;">Et là, boum, vous réalisez que les émissions </span><em><span style="color:inherit;">directes</span></em><span style="color:inherit;"> d’une petite voiture électrique sont de l’ordre du vélo mécanique; et encore mieux, elles sont inférieures pour un petit scooter.</span></p><p style="text-align:justify;"></p><p style="text-align:justify;">Sources:</p><p style="text-align:justify;">https://twitter.com/HugoMe/status/1448047429912342531</p><p style="text-align:justify;">https://nitter.lacontrevoie.fr/HugoMe/status/1448047429912342531</p><p style="text-align:justify;"></p>