Protestations politiques : casserolades ou Caton l'ancien ? <p style="text-align:left;">Parmi les méthodes de protestations politiques, certaines se sont perdues au vent de l'histoire.</p><p style="text-align:left;">Par exemple, celle de Caton l'ancien :</p><p style="text-align:left;">A l'issue des 2 premières guerres puniques (Rome contre Carthage : de 264-241 et 218-201 avant JC) des tensions subsistaient entre Rome et Carthage. A Rome, parmi les partisans d'une 3ème guerre punique pour "en finir" avec Carthage, figurait en bonne place <strong>Caton</strong> <strong>l'ancien</strong>.</p><p style="text-align:left;">Vers 150 avant JC, avant chacune de ses interventions au Sénat, quel que soit le sujet, il commençait par la formule "<strong>Carthago delenda</strong>" (il faut détruire Carthage).</p><p style="text-align:left;"><strong>L'objectif était que ce sujet restât toujours d'actualité tout en mobilisant les partisans.</strong></p><p style="text-align:left;">En politique un dossier chasse l'autre et quand on n'en parle plus, il n'existe plus.</p><p style="text-align:left;">Il contribua ainsi à la reprise des hostilités contre Carthage. Il appliqua cette très efficace méthode "homéopathique" jusqu'à sa mort en 149 avant JC.</p><p style="text-align:left;">Elle fut reprise par d'autres jusqu’à la destruction de Carthage en 146 avant JC. Le sénat de Rome salua la chute de Carthage par un magistral "<strong>Carthago delenda est"</strong> (Carthage est détruite).</p><p style="text-align:left;">Si cette anecdote a été sans doute embellie par les historiens, il n'en demeure pas moins que la méthode reste redoutablement efficace.</p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p>