Pages 8, 9 et 10. Samedi 21 Janvier 2023. 18h21 _ Aout 2020. A l'occasion du lancement de House Station Live version 5, je repense complètement le modèle économique. Les dons, ça ne marche pas. Le crowdfunding, ça n'est pas un don, c'est un paiement anticipé d'un produit qui n'existe pas encore, dont le prix inclut le soutien de l’auteur qui le commercialise... comme tout autre produit sur le marché. D'ailleurs les grosses boites font des marges de bénéfices bien plus colossales que les artistes, qui ne cherchent qu'à vivre de leur passion. La principale différence, c'est qu'en vendant des millions d'unités, on peut vendre à bas prix, ou même à perte, s'il y a des revenus secondaires, comme des publicités générées par ce même produit.Finalement, Crowdfunding, c'est un terme commercial. On l'utilise à tort et à travers, un peu comme un produit bio, on dépense son argent de manière bienveillante, on fait une bonne action. bullshit. vous ne faites rien du tout. Les porteurs de projets se barrent dans la nature avec vos dons et ne livrent presque jamais la contrepartie promise.Conscient de ce bullshit, j'ai voulu réaliser un numéro zéro pour dire au peuple : “le service est opérationnel, il est produit. l'investissement permet de continuer à le fabriquer et de donner une continuité à ce projet.” Ca, c'était l'idée. Ca ne s'est pas du tout passé comme ça. 30 mois après, le numéro zéro de HSL Journal n'est toujours pas là, il n'est pas prêt d'arriver, et la campagne de crowdfunding est morte-née. Aujourd'hui je vous raconte cette aventure complètement folle, qui a commencée en 2014, et qui a connu pas moins de 4 numéro zéro différents. Le projet est très avancé alors parcourez les photos de la maquette. Ces photos étaient confidentielles jusqu'à aujourd’hui._Le Journal qui n'a pas vu le JourHouse Station Live est une radio associative, qui n’a pas vocation de faire des bénéfices, mais celle de faire découvrir les jeunes artistes de la scène électronique, à travers une programmation variée, allant de la lounge bar jusqu'à la techno (avec toutes les nuances au milieu, vous imaginez bien). Cette radio doit impérativement être gratuite et le demeurer. Bien sûr, elle coûte de l’argent, en particulier les applications mobiles, qui représentent 50% du trafic, et sur lesquels Internet n’est pas libre et gratuit. Vous payez un genre de redevance a tonton google et tonton apple (licence développeur), qui vous invitent toutes les 5 minutes à respecter les nouvelles conditions de sécurité, qu’ils auront eux-mêmes préalablement fixées. Cela à un coût faramineux en termes de maintenance, sur le long terme.Il nous fallait donc un produit secondaire, qui puisse dégager assez d’argent pour s’auto-financer, ainsi que pour financer la station de radio (je n’aime pas trop “webradio”, je préfère parler de radio au sens large, la plupart des webradios étant, de nos jours, mieux construites que certaines radio FM). Le défi est posé. Le podcast doit lui aussi être gratuit, car c’est sa capacité à être viral sur les plates-formes d'écoute, qui va faire connaître la radio au plus grand nombre. C'est un outil promotionnel. La boutique n’est pas sujette au crowdfunding. On vend des produits dérivés, on ne les fabrique que si on les vend, et chaque vente nous rapporte de l’argent. pas besoin de lever des fonds pour cette activité, qui ne nous coûte rien à produire.Pour rester dans le domaine des médias, on a pensé à décliner HSL FM en HSL TV et HSL Journal. Notre cœur d'activité est HSL FM. HSL TV et HSL Journal n’ont pas d’autres vocations qu’apporter des fonds à notre œuvre de charité. Ce sont des produits qu’on peut considérer premium, parce que ca coute vraiment de l'argent à fabriquer, et parce que le fermer à des abonnés nous prive d’une large audience, d'où la motivation supplémentaire à soutenir, lorsque la contrepartie est plus intéressante qu’une carte postale ou une mention dans un générique de fin. Oui, on a étudié une centaine de crowdfunders pour voir leurs contreparties, et la plupart sont minables. Mais ils sont financés quand même, parce que ça reste un soutien envers un artiste, avant d'être un investissement participatif.On a voulu faire les choses en grand, sans se moquer du public avec des babioles. Après tout, le haut de gamme est notre marque de fabrique, avec une diffusion en HD et des milliers de jeunes talents mis en avant, sans pour autant qu’ils génèrent des millions de ventes ou de vues.Déjà pour House Station Live, j’accomplis l'équivalent d’une équipe de 25 personnes à moi tout seul. Mais, là, il fallait les produire les contreparties, et donc fournir le double, voire le triple de travail, afin d’offrir plusieurs options de soutien, à tarifs différents. J’ai commencé à travailler sur HSL Journal en 2014, et début 2021, je l’ai adapté pour devenir le produit premium de la gamme HSL.Parallèlement, je travaillais sur la chaîne youtube depuis 2014, j’ai fait pendant 8 ans des tonnes et des tonnes d'épisodes zéros. Au point de pouvoir à moi tout seul faire un gros catalogue de vidéos avec tous types de contenus : coaching, tutorials, guides techniques, jeux vidéo, sport auto, news, sketchs, jeux... et même des vidéos pour adultes, répondant à des critères très particulier. Tout ça prend un temps fou. juste fou. 8 ans que je prépare tout ça.Alors peut être qu’on ne sera pas comme nebula point tv avec des centaines de youtubers partenaires, mais on fera en sorte de couvrir une large gamme de sujets. On espère se professionnaliser et recruter des youtubeurs très vite, pour devenir le nebula point tv francais, en quelques sortes. Un clone de youtube a été créé, et qui est déjà à sa version 2. Je pourrais vous le montrer dans une autre page. Le clone de youtube avance très vite. on est passé d’un truc à peu près bien à un truc génial en quelques mois. Quand je dis “On” c’est moi et les 24 autres employés dans ma tête. Je fais vraiment tout.HSL TV se découpe en 2 produits, le principal est HSLplay ou il y a le catalogue de vidéos, et HSL TV pour les lives, tels que le HSL Café, dont je reparlerai également. Tout cela est digital, donc accessible instantanément après le paiement. On a donné la priorité à ce projet parce que les coûts d’entretien sont faibles, et qu’il y a une vraie plus-value pour le public. L'immédiateté de l'accès favorise l’achat impulsif.Ensuite on a le haut de gamme, le journal sur support papier, livré dans le monde entier. Et ça, c'était un gros gros défi que j’ai mis de côté, parce qu’on est tellement limité financièrement et humainement, qu’on a préféré la simplicité de concrétiser d’abord HSLplay, HSL TV et HSL Cafe._Impossible de gifler un FreelanceJe veux quand même vous présenter HSL Journal, parce que c’est le projet dont je suis le plus fier. Et je vais vous exposer les difficultés de créer un journal papier en janvier 2021. Et là, accrochez vous au siège, parce que je filme ma vie privée tous les jours depuis fin 2016, en caméra cachée. Et HSL Journal devait s’accompagner de HSL Comics, qui est l’histoire d’un type ordinaire qui échoue tout ce qu’il a entrepris. Son seul talent, c’est d'être gentil. Alors j’ai changé les noms, les personnes et les lieux seront dessinés pour ne violer la vie privée de personne, et les vidéos que j’ai réalisées ne sont qu’une source d’inspiration pour la BD. La réalité dépasse toujours la fiction. Les dialogues, le scénario, les lieux, tout sera inspiré de ce que j’ai filmé. J’ai recruté une graphiste hyper talentueuse, très excitée de bosser la dessus. Et donc ce type ordinaire, il est maladivement timide, il va chercher à s'intégrer dans la société, se faire des amis, gagner de l’argent. Et rien ne va jamais se passer comme prévu. Bien sur le but est de faire rire donc on va donner un ton humoristique et garder les moments les plus drôles. Cela ne viole pas trop ma vie privée parce que ce sont des choses qui se sont passées il y a des années. La BD devait s’appeler “New Life”. Ça devait être un dessin animé en vidéo, mais trop cher à produire (beaucoup de youtubeurs sont partis sur le roman audio pour cette même raison).Le point de départ, c’est la séparation avec les parents, chez qui je suis resté jusqu'à l'âge de 31 ans, pour commencer enfin une nouvelle vie, pleine de libertés. Tout du moins pendant les premiers épisodes, il y a une vraie sensation de joie et de liberté. d'indépendance. et malgré les petites galères du quotidien, c’est un personnage très attachant que l’on prend plaisir à suivre.Alors après 3 ou 4 saisons le “nouveau” n'était plus légitime. j’ai voulu renommer le projet en “mes mémoires" parce que ce sont des souvenirs que je collecte a travers ce document. Par la suite, en passant au format papier, j’ai donné un nom du héros principal, que j’ai appelé “mardi”. sauf que mardi révélait un élément de ma vraie vie privée.j’ai pris le nom d’une célébrité arménienne (le personnage étant arménien), “panikian” auquel j’ai enlevé le “-ian” pour internationaliser ce nom (tous les noms arméniens finissent par “-ian”). Et le personnage “panik” est né. J’ai trouvé marrant d’y associer ce prénom, plutôt sympathique, "Dhont". Et voilà notre BD s’appelle maintenant "Dhont PANIK". Finalement, le hasard fait bien les choses : le jeu de mot annonce le côté gaffeur et drôle de cette série. évidemm