Romain Leclaire - Qwice

Donald Trump et la Silicon Valley - Une nouvelle ère de corruption dévoilée

Romain Leclaire - Qwice 2025

Donald Trump et la Silicon Valley - Une nouvelle ère de corruption dévoilée <p>Aujourd'hui marque l'investiture du Président Donald Trump, et nous allons découvrir ce qui se passe lorsque le gouvernement devient aussi corrompu que nos théoriciens du complot les plus délirants l'imaginaient. Les géants de la tech ont tous des problèmes, et ils veulent acheter les solutions. Apparemment, ceci est plus simple que de créer des produits que les gens apprécient réellement. Elon Musk, désormais son meilleur pote, a investi au moins un quart de milliard de dollars dans l'élection de Donald Trump. Les entreprises et les riches donateurs ont envoyé un demi-milliard supplémentaire depuis son élection. Amazon, Google, Uber, Microsoft et Meta ont chacun fait don d'un million pour son investiture, tout comme Tim Cook d'Apple et Sam Altman d'OpenAI.</p><p>La présence des trois hommes les plus riches du monde (Musk, Bezos et Zuckerberg) à l'investiture est révélatrice. Ils devaient être assis aux côtés des élus et des nominés au cabinet avant que la cérémonie ne soit déplacée à l'intérieur. Elon Musk disposera même d'un espace de bureau dans le bâtiment exécutif Eisenhower, adjacent à la Maison Blanche. Que cherchent-ils à acheter exactement ? Les véritables opportunités de marché se font plus rares qu'auparavant. Les dirigeants et investisseurs de la tech manifestent ouvertement leur ressentiment face aux répercussions sociétales de leurs produits et au manque d'adulation de la part des citoyens. Mark Zuckerberg, en particulier, semble s'ennuyer avec Facebook, sa principale source de revenus, et cherche un nouveau jouet. Après avoir dépensé plus de 46 milliards de dollars dans le Métavers, sans succès, il se tourne maintenant vers les lunettes en réalité augmentée, dont l'avenir dépend largement de la politique d'IA et des tarifs douaniers que Trump imposera.</p><p>L'industrie crypto est peut-être celle qui a le plus investi pour échapper à l'examen public. Les "crypto guys explosent les compteurs", selon un conseiller anonyme de Trump. David Sacks, capital-risqueur et membre de la "PayPal Mafia", a déjà été nommé "tsar des cryptomonnaies". Un décret en attente vise à désigner la crypto comme une priorité nationale, orientant les agences gouvernementales vers une collaboration avec l'industrie. Le secteur militaire, quant à lui, représente le véritable enjeu financier. Marc Andreessen, membre du conseil d'administration de Meta et investisseur majeur dans X, recrute activement du personnel pour l'administration Trump et influence même les embauches au département de la défense et dans les agences de renseignement. Les investisseurs de la Silicon Valley misent généralement sur les technologies de défense comme Anduril et Palantir. SpaceX détient plusieurs contrats avec l'armée américaine et les agences de renseignement, notamment pour les satellites Starshield.</p><p>Cette alliance n'est pourtant pas aussi harmonieuse qu'elle n'y paraît. Leurs intérêts divergent fondamentalement. Zuckerberg est le principal bénéficiaire d'une interdiction de TikTok. Apple dépend de la fabrication chinoise et a besoin d'exemptions des tarifs douaniers promis par Trump. Andreessen a demandé le démantèlement de Google. Tous veulent voler des contrats à Microsoft. Bezos et Musk sont rivaux pour les contrats spatiaux. L'application sélective de la loi place chaque entreprise sous une épée de Damoclès: un faux pas et vous pouvez être mis en pièces par les laquais du congrès américain ou de la FCC (autorité du commerce). Le maintien des bonnes grâces de Donald Trump pourrait être coûteux, mais moins que les batailles juridiques. Certains diront que c'est une bonne chose que la corruption se déroule au grand jour plutôt que dans l'ombre. Mais une corruption publique et ouverte permet à encore plus de pourriture de prospérer en secret.</p><p>Les dirigeants de la Silicon Valley se considèrent comme des titans de l'industrie, mais ce qu'ils construisent réellement, c'est un âge d'or de l'escroquerie. Cette situation rend la vie tangiblement pire pour tous ceux qui ne sont pas milliardaires, alors que les entreprises technologiques, gonflant leurs résultats, ont déjà dégradé leurs services, un phénomène si répandu qu'il a maintenant son propre terme dans le langage courant. Qu'il s'agisse d'arnaques, de prédation sur les enfants, d'exploitation des travailleurs ou de violations de la vie privée des utilisateurs, Trump offre à la technologie un moyen d'acheter son impunité.</p>

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