Floriane Zagar - Qwice

Éducation sexuelle à l'école, "une priorité" selon A.Bergé, ministre chargée de l'Égalité femmes-hommes ; une étape fondamentale à mettre en œuvre dès la prochaine rentrée

Floriane Zagar - Qwice 2025

Éducation sexuelle à l'école, "une priorité" selon A.Bergé, ministre chargée de l'Égalité femmes-hommes ; une étape fondamentale à mettre en œuvre dès la prochaine rentrée pour E.Borne, ministre de l’EN. Comment vous-dire ? Je vais faire mieux, je vais vous montrer. Voici 2 extraits de copies que j’ai eues entre les mains hier. Il s’agissait d’un devoir à me rendre en temps limité (2H) impliquant la lecture d'un article (moins de 3000 caractères), son analyse et sa restitution sous la forme d’un résumé structuré. L'article traitait des conséquences de l’intelligence artificielle sur le monde du travail de demain. Précision : ces étudiants sont en 2e année de BUT. Plusieurs constats face à ce travail simple à réaliser : - Aborder un texte de 2 (petites)pages nécessite un effort appuyé pour une partie des étudiants. La migraine est au bout de l’effort, et les sourcils froncés accompagnent la "prise de tête", au sens propre pour certains étudiants que j’observe, tête entre les mains, se concentrant sur l'exercice périlleux qu’est la lecture. - La culture générale des étudiants est en chute libre donc je l’incorpore par touches à chaque cours. Ici, j’ai donc dû expliquer les mots sextant (photo à l’appui pour bien montrer qu’il s’agit d’un objet scientifique...), carné (incarnant, si je puis dire, l’absence patente de latinistes dans la classe), potentiel (je continue pourtant à y croire pour une partie de mes étudiants !). - Une fois l’épreuve de la lecture surmontée, il faut en aborder une autre, encore plus redoutable : celle de l’écriture. Et là... c’est un chemin de croix en deux étapes. La première pour des étudiants qui semblent ne plus avoir l’habitude de tenir un crayon, et la seconde pour l’enseignant qui va devoir bientôt passer une formation en décryptage option hiéroglyphe ! Je ne sais pas si l’écriture cursive ou l’utilisation de l’outil scripteur (le stylo en langage EN ) sont toujours de mise au collège et lycée, mais il semblerait que les étudiants aient développé un handicap nouveau depuis plusieurs années... celui de la graphophobie. Un certain nombre d’entre eux ne savent plus (ou ne veulent plus faire l’effort) de former des mots lisibles. Sont-ils amenés à rejoindre les rangs des médecins connus pour leurs ordonnances indéchiffrables ? Qui sait ! - Cerise sur le gâteau (ou plutôt la galette en cette période d’Épiphanie) ... Ayant dû suivre parallèlement un étudiant en distanciel (on doit désormais s’adapter au mieux aux disponibilités de notre public et se montrer réactif afin de les pénaliser au minimum en cas d’absence !), ce dernier m’a renvoyé une version en TTX du même exercice. La lisibilité de la copie permet ainsi d’illustrer que même avec un correcteur orthographique intégré (le Saint-Graal dégainé par les étudiants pour ne pas travailler l'orthographe), le constat est sans appel : 20 fautes pour 20 lignes... un beau score ! Alors question priorité, Mme Bergé, nous n'avons vraiment pas les mêmes attentes !