Cette semaine, je vous propose d'explorer notre rapport à la liberté et à la sécurité ! Peut-on être plus libre et plus en sécurité à la fois ?C'est un dilemme auquel sont confrontés hommes et femmes politiques.Le rapport à la liberté et à la sécurité structure nos sociétés.Pour bien saisir cette relation, il faut poser deux autres notions : celle de responsabilité individuelle et celle de règlementation.Si vous voulez connaitre la liberté ultime, allez en dehors de toute société. Dans la nature, et loin des réseaux.A ce moment là , vous pourrez réellement faire ce que vous voulez.Enfin ... dans les limites de votre responsabilité individuelle.C'est à dire que vous serez responsable de votre propre sécurité.Et éventuellement de celle d'autres humains en difficultés que vous pourriez croiser.Plus de secours d'urgence, ambulances ou hôpitaux.Plus de restaurants et d’hôtels.Plus de poubelles et de ramassage des ordures.Et donc le prix de cette liberté (que je vous recommande d'essayer de serait-ce que quelques heures), c'est une moindre sécurité, que vous pourrez partiellement compenser avec votre responsabilité individuelle.En étant plus attentifs à ne pas vous blesser, en préparant vos vivres, ...Mais cette moindre sécurité fait également partie de l'expérience de la liberté totale.En société, à l'inverse, les services exposés non exhaustivement au dessus sont "inclus".Nous n'avons même plus à nous soucier des conséquences de nos actions tant que nous respectons la règlementation.Notre liberté d'agir est cependant entravée par cette même règlementation.Nous troquons donc une partie de notre liberté (et de notre responsabilité individuelle) pour plus de sécurité (et de règles).Ensuite, hommes et femmes politiques "placent le curseur" de différentes manières :Les libertariens limiteront un maximum les règles au profit de la responsabilité individuelle (limitant de fait la sécurité individuelle et collective).Les partisans d'un état providence fort, au contraire, offriront à leurs citoyens un généreux filet de sécurité et des règles plus strictes (au prix d'une moindre liberté, même si elle s'exprime via la redistribution, qui peut être perçue par les plus aisés comme une interdiction de jouir totalement des revenus qu'ils génèrent).Mais plus intéressant encore : lorsque l'on fait, comme en France (et plus largement en Europe), le choix d'un état providence fort, est-ce qu'on déresponsabilise les acteurs individuellement - notamment les entreprises - en ne leur demandant que le respect de la loi ?C'est le thème que je développe dans notre article cette semaine, et pour ne pas le rater, abonnez-vous à notre Newsletter gratuite (elle part demain) !https://vu.fr/XXmn