Doc - Qwice

Bon j'ai enfin fini Red Dead Redemption 2, ce jeu beaucoup trop long pour son propre bien.

Doc - Qwice 2025

Bon j'ai enfin fini Red Dead Redemption 2, ce jeu beaucoup trop long pour son propre bien. Le dernier jeu de Rockstar, tel qu'il était, je vous l'annonce d'avance, GTA6 sera très différent. Et malgré tout le mal que je peux en dire, je dirais que c'est probablement le jeu le plus intéressant du studio. RDR2 montre le meilleur de l'ancien Rockstar, mais aussi le pire.Je vais commencer par le positif :-Arthur Morgan est probablement leur meilleur personnage. Profondément humain et nuancé, ce n'est pas un idiot et il possède beaucoup d'amour en lui. Cependant, il reste rustre, relativement violent et presque dépressif.Bien sûr, cela concerne surtout l'Arthur Morgan avec un niveau d'honneur assez élevé, mais de ce que j'ai vu, le script a été pensé principalement pour cette version positive du personnage. La version négative semble être une désapprobation des développeurs envers les joueurs.- Globalement, l'histoire tient la route et est vraiment agréable à suivre. Un peu comme le protagoniste, les personnages ont des traits distinctifs et, pour une fois, Rockstar a fait preuve de retenue. Chaque événement arrive de manière logique et découle constamment d'actions passées.- Le jeu est magnifique même aujourd'hui, et cela doit être un héritage de Angel Studios.- C'est un jeu réellement immersif. J'ai joué en mode FPS et, ouais, ça a de la gueule. Quand on prend le jeu pour ce qu'il essaie d'être, une simulation de la vie de cowboy, ça fonctionne malgré quelques coquilles, mais j'y reviendrai.- On en a pour son argent. J'ai mis 94 heures pour le finir à 86% sans chercher à faire les succès.- Les gunfights sont fonctionnels, un peu comme dans Red Dead Redemption 1.- C'est un meilleur jeu que GTA5, qui représente tout ce qu'il y a de détestable chez Rockstar.Maintenant, parlons de ce qui m'a grandement ennuyé :- Les missions sont beaucoup trop scriptées. On doit faire ce que le jeu nous dit et rien d'autre, et cela pose problème. Nous avons une grande map, mais le jeu refuse de l'utiliser pleinement.C'est extrême au point que durant un des conflits vers la fin du jeu, j'ai tenté de prendre les ennemis à revers et j'ai échoué car je n'étais pas sur le chemin prévu par le jeu. À quoi bon créer des zones ouvertes si on ne peut pas les utiliser librement ? Pourquoi proposer tant de mécaniques si c'est pour les utiliser uniquement quand le jeu le décide ? C'est un non-sens constant.- Un autre aspect négativement impacté par cet excès de zèle dans le script est le "réalisme" du jeu. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je n'ai rien contre un peu de réalisme dans les jeux vidéo tant que c'est intentionnel et justifié. J'apprécie les bons shooters tactiques tant qu'ils ne sont pas mauvais ou ne sont pas comme Rainbow Six Siege.Jouer à des jeux avec de grosses contraintes ne me dérange pas, donc choisir ses armes, se préparer et entretenir ses armes, ça me va. Sauf que dans RDR2, le script te force à avoir certaines armes. Tu n'as aucune raison d'acheter des armes car le jeu te les fait apparaître par magie sur ton dos et ton épaule, même si tu ne les as pas obtenues ou si tu les as volontairement laissées dans le coffre. Ce qui est drôle, c'est que le jeu te punit avec des débuffs si tu ne te laves pas souvent, ne dors pas ou ne te nourris pas.Du coup, oui pour que le réalisme impacte le gameplay négativement, mais pas le script... C'est l'inverse normalement, Rockstar.- Et 94 heures pour finir un jeu comme ça. Oui, il y a trop de remplissage, du gras qui aurait mérité d'être coupé. Tout l'aspect chasse, pêche, nature et tradition, même si c'est une activité sympathique pour ceux qui aiment, fait tout pour te faire perdre du temps.Tu ne peux pas annuler l'animation de dépeçage, et malheureusement, la chasse est le seul moyen d'avoir des améliorations intéressantes pour ton campement et ton équipement. Le jeu te demande des animaux précis et souvent avec une peau en parfait état... Tu te dis "Dans ce cas, tu n'as qu'à bien viser" mais il faut aussi avoir la bonne munition et que l'animal soit en parfait état AVANT de le tuer, ce qui est aléatoire. Le réalisme qui vient casser les pieds aux joueurs quand il ne faut pas.Puis il y a des missions annexes qui ne mènent à rien, juste là car Rockstar aime insérer des moments rigolos et cyniques. Si au moins la plupart étaient intéressants ou menaient à des histoires rocambolesques, ça passerait... Mais là, non, c'est du genre "J'ai fait un concours de coups de pieds dans les burnes avec mon frère pour impressionner une femme et finalement, j'explore l'Amérique avec mon frère".C'était déjà un aspect nase de GTA5, mais que le premier Red Dead Redemption avait plutôt réussi, justement car c'était Rockstar San Diego (anciennement Angel Studios) et non Rockstar North. L'humour était mieux intégré et souvent amenait à des améliorations pour ton personnage.Enfin bref, personnellement, j'en ressors étrangement positif. J'ai pas mal de choses à redire, mais ce qui fonctionne dans le jeu est bon et agréable, et c'est ce que je retiens : un jeu avec une histoire qui fonctionne, des personnages intéressants et surtout un bon jeu pour se balader. Dommage que le sur-scripting détruise tout.Je vais revenir sur un autre point : c'est clairement le jeu le plus surcoté de tous les temps. Non, je ne dis pas qu'il est mauvais. Je dis juste qu'il ne mérite pas des notes comme 21/20, 22/20. Les journalistes et influenceurs JV, bande de rigolos, même si ce jeu est taillé pour vous (même si vous ne l'avez pas fini), ça ne veut pas dire qu'il mérite autant d'éloges. C'est un jeu qui mérite un 16/20, avec un talent indéniable d'écriture et un sens du détail graphique.Après, pour ceux qui veulent le dernier point négatif :SPOILERS.- Le jeu est trop long et très mal équilibré. En dehors du début et du chapitre 5, qui sont des chapitres de transition, le chapitre "Rédemption" est techniquement le dernier chapitre du jeu.C'est là qu'Arthur, en fin de vie, décide d'être l'homme qu'il doit être. Narrativement, ça se tient. Niveau gameplay, c'est à chier car que tu sois bon ou mauvais, c'est décidé au chapitre 6. Les choix et l'influence de ta moralité sur le personnage n'ont de véritable impact qu'au chapitre 6 et 7. Il n'y a quasiment aucune progression là-dessus. Là où Dutch devient progressivement fou et où le gang se détériore, Arthur ne change fondamentalement qu'au chapitre 6. Moi, j'appelle ça une faute.