Ma Fête Foraine - Qwice

Tu le sais si tu me lis, Qwice, la majorité de mes posts est hors-sujet. La raison en est, comme déjà évoqué, qu’après tout, personne n’a vraiment envie d’interagir avec un truc trop prof

Ma Fête Foraine - Qwice 2025

Tu le sais si tu me lis, Qwice, la majorité de mes posts est hors-sujet. La raison en est, comme déjà évoqué, qu’après tout, personne n’a vraiment envie d’interagir avec un truc trop professionnel. Mon num est donné sur mon profil, donc si vous envisagez de faire l’acquisition de matériel ou d’ouvrir une salle de jeux discutons-en quand vous voulez. Voilà. Maintenant que vais-je chroniquer pour vous aujourd’hui ? Voyons voir… j’ai promis Yu-Gi-Oh! Alors c’est parti. <p><span>Kazuki Takahashi, auteur de l’une des licences les plus rentables de son pays, mérite d’emblée le respect post-mortem, décédé de noyade en voulant sauver une vie.</span></p><p><span>Yu-Gi-Oh!, c’est l’une de ces licences tentaculaires que vous avez forcément croisé au moins une fois dans votre vie, les produits dérivés continuant leur petit bonhomme de chemin encore en 2025.</span></p><p><span>L’affaire débute avec un manga, le manga original de Takahashi, qui dépasse de très loin tout le reste, ne serait-ce que parce qu’il ne se repose pas uniquement sur un jeu de cartes. Au départ l’idée était de faire un manga intitulé « Le Roi des Jeux », parlant de TOUS les jeux.</span></p><p><span><strong>Yûgi Muto</strong> possède de longue date un puzzle antique qu’il n’arrive pas à terminer. À l’école il est le souffre-douleur de deux racailles de sa classe, <strong>Jono-Uchi Katsuya</strong> et son pote <strong>Honda</strong>. Il ne peut guère compter que sur sa camarade <strong>Anzu Mazaki</strong> pour le défendre. Lorsqu’un victimaire de catégorie supérieure s’en prend à Jono-Uchi et Honda dans le but de faire chanter Yûgi, ce dernier s’interpose. Jono-Uchi, touché par le geste, rapporte au grand-père de Yûgi une pièce du puzzle, qu’il avait escamotée et jetée à l’eau. Lorsque Yûgi termine enfin le puzzle un esprit prend possession de son corps. L’esprit du puzzle défiera racailles et individus louches à toutes sortes de Jeux des Ombres afin de les punir de leurs méfaits.</span></p><p><span>L’un de ses adversaires, <strong>Seto Kaiba</strong>, gamin richissime aux cheveux VERTS je regrette, amateur du jeu de cartes Magic &amp; Wizards, vole au grand-père de Yûgi son Dragon Blanc aux Yeux Bleus, alors carte la plus rare du jeu, tirée en quatre exemplaires. L’esprit du puzzle le punit derechef. Et Seto se venge avec un parc d’attractions de la mort, dans la séquence d’anthologie du Death-T, aboutissant à sa défaite devant une foule de spectateurs.</span></p><p><span><strong>Shadi</strong>, étrange égyptien adepte du Jeu des Ombres, avait auparavant donné une première lumière au héros concernant son puzzle. Mais ce n’est pas le seul autre détenteur d’objet mystique. Lorsqu’on fait la connaissance de <strong>Bakura</strong>, on comprend que le manga va passer à la vitesse supérieure, et devant son RPG sur table, ses dés à dix faces et son Zork Necrophedius en guise de boss final, on se prend à rêver d’un autre monde dans lequel le jeu de cartes aurait eu moins d’importance.</span></p><p><span>Et ce n’est que là que commence la célèbre adaptation télévisée diffusée par chez nous, la précédente, celle de la Toei, n’ayant pas franchi les frontières. Yûgi et Jono-Uchi reçoivent chacun une mystérieuse cassette vidéo. Celle de Jono-Uchi lui vient de sa sœur, bientôt aveugle si aucune opération chirurgicale ultra-coûteuse ne vient la sauver. Celle de Yûgi lui vient de <strong>Pegasus J. Crawford</strong>, créateur de Magic &amp; Wizards, détenteur d’un objet millénaire égyptien lui permettant de lire dans l’esprit de ses interlocuteurs. Pour la première fois Yûgi perd à un Jeu des Ombres, et se retrouve contraint de s’embarquer pour l’île dans laquelle réside Pegasus, afin de participer à un tournoi de Magic &amp; Wizards aux enjeux multiples.</span></p><p><span>Trois arcs supplémentaires suivent, et pour être très clair les meilleurs moments du manga sont ceux où on ne joue pas aux cartes : le Death-T, le RPG de Bakura, le jeu de dés d’Otoji Ryuji, et l’arc final de la mémoire du pharaon, qui possède un lien extraordinairement bien écrit avec le RPG sur table des débuts. En dépit de son aspect trop dark, le néfaste Bakura est à n’en pas douter le meilleur personnage, du moins dans son occurrence moderne. C’est le mastermind qui a toujours un coup d’avance. Même lorsqu’un antagoniste plus puissant, Marik, le fait disparaître purement et simplement, il est toujours là, tapi dans l’ombre. Et il fait revenir Zork, le boss des débuts, dans un nouvel RPG.</span></p><p><span><strong>En 2017, Kazuki Takahasi dirige un film d’animation se déroulant après le manga</strong>. Vraiment après le manga. Pas après l’anime. La trop rare scène avec Bakura est extraordinaire, par contre je ne sais pas ce que Takahashi a fumé pour faire en sorte que ce dernier tue Shadi dans le passé. En dépit des explications fumeuses des wikis, non, le Shadi du manga n’est pas un fantôme.</span></p><p><span>Le spin-off <em>Yu-Gi-Oh! R</em> contient de bonnes idées complètement gâchées par d’énormes problèmes de cohérence, ce qui est dommage ; et par ailleurs chaque duel est beaucoup trop expéditif.</span></p><p><span>À partir de <em>Yu-Gi-Oh! GX</em>, les mangas se détachent complètement des animes. Il n’y a pas une œuvre d’un côté et une adaptation de l’autre, il y a deux œuvres très différentes. GX vaut le coup. Pas les suivants. Éventuellement le manga récent qui se déroule dans notre monde est correct, mais évidemment c’est celui-là qui n’a pas de traduction officielle, et la personne qui a décidé de le faire à titre amateur n'est pas allée jusqu'au bout.</span></p><p><span>L’anime, en dehors curieusement de ses fillers bien écrits, est une mauvaise adaptation qui ne peut que faire hurler de douleur le lecteur du manga, ne serait-ce que pour l’arc d’Otoji Ryuji, au départ un trésor d’écriture avec des éléments franchement sombres, devenu grotesque, inutile, clownesque, et accessoirement gratuitement humiliant pour Jono-Uchi. D’autres problèmes émaillent l’anime, et les gens qui se plaignent de la censure occidentale devraient commencer par se plaindre de ces problèmes-là, beaucoup plus gênants à mes yeux.</span></p><p><span>Pour ce qui est des jeux vidéo : la meilleure adaptation de l’œuvre originale est clairement <strong>Nightmare Troubadour</strong> sur DS. Ce titre incorpore des fillers de l’anime, et il le fait bien. Vous n’aurez jamais autant d’adversaires que dans Nightmare Troubadour. Sur GBA, <strong>Yu-Gi-Oh! 2006</strong> est l’œuvre la plus aboutie avec ses <strong>plus de 2000 cartes</strong>, en dépit de l’absence totale de tutoriel. Terminez à 100% Worldwide Edition pour débloquer le franchement très fun <strong>mode sans limite</strong>, ça vaut le coup. <strong>Yu-Gi-Oh! 2008</strong> sur DS, dernier titre publié de la licence originale, propose de jouer en 2 contre 2, ce qui est très appréciable. Dès 2009, les Synchros viennent bousculer le gameplay.</span></p><p><span>À partir de là, le jeu de cartes est devenu plus complexe, avec l’apport de nouveaux types. L’ancien joueur ne s’y retrouve pas vraiment. En plus des Monstres [Normaux/Effets/Fusion/Rituels], Magies et Pièges, il faut faire avec des cartes Synchro, XYZ, Pendule, Lien… Ce type de gameplay est certes intéressant, mais faut s'accrocher. C'est en tout cas différent.</span></p><p><span>J’ai de fait été récemment acheter des cartes à l’unité en boutique, si tu cherches à faire un deck à l’ancienne c’est TRÈS compliqué, car il est plus simple de trouver des cartes faisant fonctionner des archétypes spécifiques que des cartes permettant de faire… un simple deck d’attribut eau. Mais bon, j’aurai bientôt terminé avec ça, si un jour je te croise @4JppRKTRhWgp8Z j’aurai DEUX decks et tu n’auras donc plus d’excuse ;)</span></p>

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