Ma Fête Foraine - Qwice

Aujourd’hui parlons musique. Aujourd’hui parlons musique nippone. Aujourd’hui, dîtes-moi si vous avez déjà eu dans les oreilles la voix extraordinaire de Koji Wada.

Ma Fête Foraine - Qwice 2025

Aujourd’hui parlons musique. Aujourd’hui parlons musique nippone. Aujourd’hui, dîtes-moi si vous avez déjà eu dans les oreilles la voix extraordinaire de Koji Wada. Né en 1974, décédé d’un cancer en 2016, près de dix ans plus tard je m’en remets toujours pas.C’est dans le cadre de chansons sur commande qu’il se fit connaître, et surtout ne vous arrêtez pas au fait qu’il s’agissait essentiellement de chansons destinées à l’animation. Commencez juste par écouter la version ultime compilée par un internaute voici plusieurs années, on discute après.https://youtube.com/watch?v=k97djMNSgeAButter-Fly, dans ses paroles (amateurs de karaokés et de covers commentez, j’ai d’ailleurs un truc à vous dire), évoque la réincarnation. Et si Koji Wada n’en était pas le parolier, sa voix s’accorde à merveille à une instru extraordinaire, et donne à elle seule tout son crédit au premier anime de la franchise Digimon.Chaque musique chantée par Koji Wada est de l’or, y compris d’ailleurs en-dehors de cette licence. Ça m’est bien égal de ne jamais avoir vu d’épisodes de Transformers, son CAR ROBOT vaut une écoute.Outre Butter-Fly, on lui doit entre autres le non-moins sublime Target. Tous ceux qui ont un jour accédé aux chaînes de télé allemandes et sont tombés sur la version germanique du générique de la saison 2 de Digimon Adventure comprendront ma frustration lorsqu’à la première diffusion française on nous a de nouveau resservi de la diarrhée littérale. La bande-son originale de la franchise Digimon, en particulier, est, n’ayons pas peur des mots, orgasmique ; et j’en profite pour signaler que l’adaptation allemande, à condition d’enlever les ajouts, tous inécoutables, est quasiment de même niveau.Biggest Dreamer annonce, dans sa tonalité, un récit dans l’ensemble plus mélancolique que ses prédécesseurs, et quand on considère à quel point, passé une dizaine d’épisodes somme toute oubliable, Digimon Tamers est un récit sombre, c’est approprié.FIRE!! est une chanson à double sens, à propos de la première fois où le chanteur a essuyé un refus ; et en même temps les paroles évoquent le thème de Digimon Frontier.Dans Frontier encore on trouve une autre de ses prestations : With The Will, sa première dans le domaine des chansons illustrant les évolutions de personnages. With The Will ne parvient pas à égaler les titres chantés par Ayumi Miyazaki - Brave Heart, Break Up ou encore Beat Hit - mais reste une solide performance.Frontier est quoiqu’il en soit l’anime qu’il faut voir pour un amateur de Koji Wada, que l’on retrouve encore jusqu’aux deux endings !Si l’on retrouve encore Koji Wada dans Savers, le quatrième univers de Digimon auquel je ne me suis jamais vraiment intéressé (la faute au chara-design principalement, l’idée de protagonistes lycéens ne passe franchement pas avec des physiques pareils), sa présence dans le cinquième univers, Xros Wars, m’a sérieusement interpellé, car j’écoute beaucoup ces musiques alors que Xros Wars m’est tout aussi inconnu que Savers et que, cette fois, le message n’a aucune subtilité. Mais les deux itérations d’Evolution & DigiXros, y compris celle où notre homme chante uniquement un refrain, relèvent tout de même du sans-faute.En-dehors de duos et de trios d’aussi bonne facture (An Endless Tale, Miracle Maker, ou encore un cover de 3 Primary Colors, thème du trio de protagonistes de Tamers) on retrouve une dernière fois Wada aux commandes de Butter-Fly et Seven pour Digimon Adventure Tri en 2015. La voix enregistrée est de nouveau utilisée un peu plus tard par Tri pour un hommage post-mortem avec les protagonistes.Car hélas, à présent il s’est envolé, le papillon. Presque 10 ans que le rock japonais a perdu sa plus belle voix.Presque 10 ans.