Thomas - Qwice

Tout le monde en parle, il y a même un #JusticePourLindsay : Une jeune fille de 13 ans s'est donnée la mort suite à un harcèlement constant. Je lutte contre le harcèlement depuis longtemps et

Thomas - Qwice 2024

Tout le monde en parle, il y a même un #JusticePourLindsay : Une jeune fille de 13 ans s'est donnée la mort suite à un harcèlement constant. Je lutte contre le harcèlement depuis longtemps et cette affaire me touche mais pas pour les raisons qu'on pourrait croire. <p style="text-align:left;">Avec les réseaux sociaux, tout est "image", tout y passe, c'est rentré progressivement dans les moeurs. S'exposer (s'exhiber?) partout devient la norme, dans l'ignorance des risques et des dérives. Des likes pour briller? Pour exister. Et que voient les jeunes ados régulièrement?</p><p style="text-align:left;">Leur idoles du net, si "proches" d'eux, qui se clashent, se salissent, s'insultent parfois et militarisent leurs communautés. "Le harcèlement, c'est pas bien"... Sauf quand c'est contre quelqu'un qu'on n'aime pas ? "Oui mais nous c'est justifié alors ça va". Non, ça ne va pas.</p><p style="text-align:left;">Le harcèlement en mode de vie, omniprésent, sans distinction d'âge ou de classe. On a un problème avec quelqu'un ? Tout est là pour nous entraîner dans une spirale de haine et dopamine sans fin, tuer socialement. "On veut que plus personne ne lui parle !" Dopés par les algos.</p><p style="text-align:left;">Des enfants meurent. Et ce n'est pas nouveau. Ni rare. Il y a des années déjà une camarade de classe que je connaissais s'était donnée la mort. Elle avait une sale réputation sur Facebook, des rumeurs - pardon des "call out" comme on dirait aujourd'hui. Boostés par les likes.</p><p style="text-align:left;">On a inventé des moyens de communications ultrapuissants, qui impliquent une dangerosité certaine. Et nos enfants grandissent en s'y exposant, sans conscience de la gravité et de la persistance de ce qu'il peut s'y produire et s'y dire. On "devient" l'image qu'on nous y fait...</p><p style="text-align:left;">Lindsay s'est donnée la mort. Une plainte a été déposée contre Facebook qui n'a pas réagi. Et même après sa mort, le harcèlement, la haine envers elle a continué. Et nous parlons ici d'enfants. On ne sortira de cette spirale qu'en prenant du recul sur certaines mentalités.</p><p style="text-align:left;">Car pour venger une victime de harcèlement, un harcèlement encore plus violent se met naturellement en place pour pousser les harceleurs(ses) de Lindsay au suicide. Ne pouvons-nous apprendre de nos erreurs ? La justice doit enfin se réveiller et s'adapter. Et les réseaux aussi.</p><p style="text-align:left;">Cette histoire me révolte, et me touche. Je n'ose imaginer la peine des parents de cette petite. Mais une chose est certaine : sombrer dans une violence de même nature que celle qui l'a conduit au pire des actes contre soi-même, ce n'est pas lui rendre hommage.</p><p style="text-align:left;">Je fais tout ce que je peux pour passer ce message depuis des années (et Qwice aussi d'ailleurs). Mais la réalité nous rappelle parfois douloureusement combien le chemin à parcourir est encore long. Des milliers d'enfants mourront avant que le problème ne commence à se résoudre.</p><p style="text-align:left;">C'est bien contre les mentalités de harceleurs qu'il faut se poser pour qu'on ai une chance de voir cette spirale cesser. Ne participez jamais à un harcèlement en ligne, quoi qu'on vous raconte. Quel que soit le prétexte. Soyons meilleurs que cela. Et ainsi, rendons-lui hommage.</p>

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