Le pianiste Aaron Goldberg à propos de l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes musiciens : <p style="text-align:left;">"A cause d'internet, vous êtes obligés de faire ce que j'appellerais une sorte de préprofessionnalisation.</p><p style="text-align:left;">Herbie Hancock n'avait pas à se préoccuper de faire sa promotion il avait juste à se préoccuper de poser ses fesses sur le siège et de jouer de la meilleure des manières possibles. Vous pouvez le voir en lisant son autobiographie, il ne se préoccupait pas de sa page facebook ou son twitter. Non, il s'occupait juste de jouer. C'est aussi vrai pour Joshua Redman, Brad Meldahu et moi jusqu'à très récemment, je n'avais pas besoin de participer à la promotion de mes propres concerts.</p><p style="text-align:justify;">Pendant votre formation, je pense que c'est très important de ne pas y penser, parce que l'état d'esprit nécessaire pour un étudiant c'est quelque chose comme: <span style="color:rgb(0,170,170);">"Je suis nul, comment puis-je devenir meilleur ?"</span></p><p style="text-align:left;">L'état d'esprit nécessaire pour bien se vendre sur internet c'est <span style="color:rgb(255,85,85);">"Je suis génial ! Venez me voir !"</span></p><p style="text-align:left;">Ces deux choses sont <u>antithétiques</u>. Ce sont deux manières <u>philosophiquement opposées</u> de concevoir la musique.</p><p style="text-align:left;">Comment peut-on être les deux en même temps ?</p><p style="text-align:left;">Comment peut-on être à la fois hyper critique envers soi-même au point de toujours se demander ce qu'on peut travailler pour devenir meilleur, et en même temps mettre l'ambiance, se placer au centre de l'attention ?</p><p style="text-align:left;">C'est très rare de trouver quelqu'un qui soit bon dans ces deux domaines. Je ne suis même pas sûr de pouvoir donner un exemple."</p>