Chapitre 7 Chapitre 7https://www.youtube.com/watch?v=4VVH6S1P-xYTourmenté par des cauche - Qwice

Chapitre 7 Chapitre 7https://www.youtube.com/watch?v=4VVH6S1P-xYTourmenté par des cauchemars étranges, Félicien revit en boucle certaines scènes de sa vie, notamment la mort de son chien. Un souv

Rena Stère - Qwice 2025

Chapitre 7 Chapitre 7https://www.youtube.com/watch?v=4VVH6S1P-xYTourmenté par des cauchemars étranges, Félicien revit en boucle certaines scènes de sa vie, notamment la mort de son chien. Un souvenir longtemps refoulé, bien qu'il s'agisse du prélude à tout le drame qui s'en est suivi. Tout cela s'est déroulé à l'aube de ses neuf ans. Aussi jeune qu'il était, Félicien avait l'habitude de faire des rêves agréables ; il se souvient de cette fois où il avait traversé tout un jardin, attiré par une douce mélodie, avant de trouver sa mère en train de lire. Puis, sans hésitation, il était allé se blottir dans ses bras pour réclamer ses caresses. C'était une période où les problèmes de nuit étaient rares, voire inexistants.Malheureusement, cela n'a pas duré. Cette nuit-là, ses rêves ont pris une tournure étrange. Sans explication, Félicien s'est retrouvé paralysé dans son lit et il ressentait quelque chose d'inhabituel. Incapable de réfléchir et de parler, tout son corps s'est mis en alerte quand des bruits ont retenti dans le couloir de sa maison. Il ne savait pas ce que c'était ni qui marchait dans le couloir, mais son cœur battait la chamade et son intuition lui murmurait que c'était mauvais signe. Les bruits de pas se sont arrêtés devant sa porte et Félicien s'est débattu pour sortir de son lit, mais ses membres ne lui répondaient plus, paralysés. À ce constat, la poignée de la porte s'est mise à tourner doucement, le temps semblant s'être ralenti, et le garçonnet s'est figé de terreur ; encore aujourd'hui, il n'aura jamais entendu un bruit aussi macabre que celui-ci. Par l'entre-bâillement, il n'a pu distinguer que des yeux, une multitude d'yeux, dans la pénombre et lorsque la porte a commencé à s'ouvrir, toujours aussi lentement, la luminosité ambiante s'est réduite. Il ne se souvient plus de ce qu'il a pu voir, mais il se rappelle que le choc était tel qu'un silence sourd s'est répandu dans la pièce quand il a croisé son regard. Félicien n'a pas pu crier et tout son corps appelait à l'aide. "Alors c'est comme ça que je vais mourir ?" était la pensée qui le traversait. Félicien croyant sa dernière heure arrivée, quelqu'un fait son apparition au seuil de la porte et il s'agissait du vieux chien de la famille. Fatigué, pourtant protecteur et téméraire, l'animal n'a pas hésité à se jeter sur l'intrus pour défendre le jeune enfant et y a mis toutes ses forces. Si Félicien a cru y voir un espoir, il s'est très vite évanoui quand l'animal s'est fait saisir à la gorge. Désormais spectateur de cette future tragédie, le vieux chien proteste et se débat pour échapper à cette étreinte mortelle qui l'empêche d'aboyer jusqu'à le faire couiner. Des pleurs qui le hantent encore, car Félicien entendait toute la douleur qui consumait la vie du pauvre animal. Cette torture prend fin quand le jeune garçon voit quelque chose tomber par terre. Ses yeux se sont troublés quand il a aperçu des boyaux et d'autres organes qui pendaient de son chien, alors qu'il se vidait encore de son sang. S'il avait pu crier ou pleurer toute la terreur qui l'avait saisi à ce moment, son cœur aurait fini par céder. C'est dans un réveil brutal qu'il finit par ouvrir les yeux, constatant que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, même si c'était étrangement réaliste.Malheureusement, ce répit n'aura duré qu'un court instant, avec la découverte du corps sans vie de son chien, des bulles lui sortant de la truffe, dans le salon de la maison. Sa mère s'était effondrée, car elle avait un grand attachement pour ce chien, son père se rassurait avec l'idée que l'animal ait pu mourir sans souffrir, mais Félicien ne pouvait avoir une quelconque réaction, pas avec ces images de son chien se débattant entre les griffes de cette chose informe. Est-ce que son animal est mort durant ce cauchemar ? Si cela s'avère vrai, alors il est mort dans d'atroces souffrances, par sa faute. À la suite de cet épisode, ses nuits ont été de plus en plus chaotiques, jusqu'à empêcher ses parents de dormir, terrorisé à l'idée de revoir cette chose qu'il ne pourrait pas décrire. Ses parents ont interprété ces crises comme la tristesse d'avoir perdu le vieil animal de la famille, ignorant tout des réelles circonstances de la mort de ce dernier.En tentant de se réveiller de cette boucle de souffrances où il revoit son chien souffrir et mourir, Félicien lutte pour ouvrir les yeux et attrape, à la volée, le bras de quelqu'un. Transpirant, nauséeux, il remarque que ce n'est pas Raphaël, mais la nouvelle domestique, assise à ses côtés. Cette dernière se montre étonnée, elle semble lui dire quelque chose, mais Félicien n'arrive pas à comprendre. Il hallucine la mort de son chien, l'entend couiner, l'appelant à l'aide, et le malade se réveille de ce cauchemar quand Marianne le redresse de force avec un récipient en bois devant lui. La bouche pâteuse, le jeune homme essaye d'ordonner à sa domestique de s'éloigner de lui, de ne plus le toucher, mais il ne peut pas prononcer un mot. Son ventre est douloureux, il a des sueurs froides et le moindre geste pourrait lui faire vomir tout ce qu'il pourrait avoir dans son ventre. Haletant, ses nausées s'accentuent, de plus en plus. Après quelques secondes, il finit par vomir un long moment et croit voir le cadavre de son chien. Que fait-il ici ? L'aurait-il ingéré par accident ? Brisé, tourmenté et exténué, Félicien ne ressent qu'un bref moment de calme quand sa domestique lui permet de se recoucher. Il a mal, trop mal, rien n'a changé durant tout ce temps. Le goût du vomi lui reste dans la bouche, certainement le cadavre de son chien. Ses pensées deviennent irrationnelles. Félicien claque des dents à cause d'un frisson continu qu'il ressent depuis qu'il s'est réveillé. Marianne revient pour l'aider à nettoyer sa bouche avec un verre d'eau et son maître se racle la gorge, manquant encore de vomir. En recevant un coup de lingette humide, le jeune homme vit un moment de répit.— Mon chien est vivant ? marmonne-t-il à sa domestique alors qu'elle s'apprêtait à partir.— Votre chien ? Il n'arrive pas à voir son expression, dans le noir. Quoique, Félicien se demande s'il serait capable de voir le visage de sa domestique même avec de la lumière. — Mon chien est là ? bégaie-t-il avec une voix cassée.Après quelques minutes de silence, Marianne lui murmure quelque chose, en posant sa main sur son front, mais Félicien finit par s'endormir juste après avoir posé sa question. Il replonge au plus profond des abysses, terrorisé par les cauchemars qu'il pourrait revivre, mais ses douleurs s'estompent même si la lourdeur de son corps reste bien présente. Après, ce qui lui semble une éternité, Félicien ouvre les yeux avant de les fermer, ébloui par le plafond grisâtre qui reflète la lumière de la lampe à huile. Quelle heure est-il et combien de temps s'est-il écoulé ? Il jette un regard sur le côté pour apercevoir Raphaël lire un livre et ce dernier remarque son réveil.— Vous allez bien, Monsieur ?Son interlocuteur ne lui répond rien et se contente de regarder le plafond. Rien que de devoir réfléchir lui provoque des maux de tête, alors il économise ses paroles pour ne pas aggraver sa migraine. — Vous devez manger, Monsieur, c'est important de reprendre des forces, explique-t-il en saisissant une assiette posée sur une table. Par chance, vous n'aviez qu'une simple grippe, j'ai eu bien peur lorsque j'ai cru que cette épidémie ait pu avoir raison de vous.Félicien secoue la tête. Si une simple grippe suffit à le mettre dans cet état, alors que lui aurait fait cette fameuse grippe espagnole ? Il ne voudra jamais connaitre la réponse, ni aujourd'hui ni demain ni jamais. Après avoir refusé des cuillérées de la part de son domestique, il se résout à se redresser et à boire la soupe et ne s'aperçoit que maintenant de sa soif. De nouveau couché, son mal de crâne l'empêche de se rendormir dans l'immédiat, mais il finit par s'assoupir. Félicien hallucine, il entend des voix, des scènes de son passé, des sensations, sans toutefois quitter pleinement la réalité à cause de la douleur musculaire qui hante son corps. À cause de cela, le temps devient distordu, il devient à la fois long et court. Le jeune homme finit par ouvrir les yeux et remarque qu'il fait jour ; pourtant, il a l'impression que quelques secondes se sont écoulées.C'est Marianne qui se trouve à ses côtés, de nouveau, il semble que ses deux domestiques ont décidé de partager le tour de garde. Au moins, il n'aura pas à se déplacer pour demander quelque chose. Sa domestique finit par se rendre compte que son maître s'est réveillé, elle se lève et lui demande s'il va bien. Du moins, c'est ce qu'il croit entendre, son interlocutrice ne parle pas bien fort et ses oreilles sont un peu bouchées. Assoiffé, il réussit à articuler son envie de boire du thé et sa domestique s'exécute de suite. Félicien constate que son corps est un peu moins souffrant qu'avant, ça lui évite de subir une douleur intenable. En attendant le retour de Marianne, partie faire du thé, son absence paraît durer un long moment, surtout accentué par le tic-tac incessant de l'horloge. Le bruit retentit de plus en plus fort, jusqu'à augmenter l'