"Après avoir manqué 50 heures de cours de français en 2022-2023, des lycéens et leurs parents d’Indre-et-Loire avaient attaqué l’État en justice. Au total, 500 euros seront versés pour préjudice moral pour les élèves, mais aussi 300 euros pour les parents. Une première." Alors que chaque ministre de l'EN assurait, chacun son tour de M. Blanquer à l'éphémère G.Attal en passant par Pap N'Diaye, que "les besoins en professeurs étaient quasiment couverts à... ...100% pour la rentrée", il s'avère que le principe de réalité semble être quelque peu contrariant.<br /> <br /> Depuis la loi Jules Ferry du 28 mars 1882, l'instruction est obligatoire en France. Le droit à une instruction de qualité est consubstantielle de cette obligation... en principe. Or ce droit se heurte à une question plus philosophique à défaut d'être juridique : l''Éducation nationale répond-elle à une obligation de moyens ou de résultats ?<br /> <br /> Il semblerait que la décision rendue par le tribunal administratif d'Orléans ouvre la voie à une jurisprudence inédite : l'absence prolongée et répétée d'un enseignant peut entrainer un préjudice moral pour les élèves et leurs parents, préjudice qui ouvre au droit à une indemnisation.<br /> <br /> Étant donné que les ministres successifs ne semblent pas avoir compris combien l'Éducation nationale, dont ils ont la charge, est dans une situation dramatique ; étant donné que le métier d'enseignant est devenu peu attractif de par les conditions de travail dégradées, il semblerait que l'État se soit mis dans une situation inextricable ... qui est en passe de lui coûter cher.<br /> <br /> Obligation de résultats ou de moyens ? Quelle que soit la réponse, il va falloir s'en donner les moyens... et avec un peu plus d'exigence et d'ambition pour que le résultat soit à la hauteur.