C’est durant les premières années du XXe siècle que l’aviation motorisé en lui-même fait son apparition et se développe à très grande vitesse. Permettant ainsi à des engins dis “Plus lourd que l’air” de prendre leurs envols dans les cieux et de connaître de nouveaux exploits, de nouveaux records et d'aller toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus vite. Toutefois, ce n’est qu’en 1910 que l’aviation militaire dont on va parler, naîtra avec les premiers vols d’aéroplanes militaires. C’est ainsi que durant cette période, les premiers avions-bombardiers, leurs premiers raids et leurs premières sorties nocturnes naîtront et se spécialisent, donnant aussi un nouveau motif pour des artistes. C’est dans le contexte européen tendu du XXe siècle que les gouvernements s'intéressent à un usage militaire de l’aviation et cela de plus en plus. Cette “nouvelle arme” serait destinée à l’observation, mais aussi aux combats dans des missions de chasse et de bombardement. Cette idée qui est aussi parfois appelée “La Quatrième Arme” aux côtés de l’infanterie, de la cavalerie et de l’artillerie s’impose donc rapidement dans de nombreux pays. 1909 avec l'Aéronautique Française, 1910 avec les Fliegertruppen allemand puis en 1912 avec le Royal Flying Corps britannique. Ça sera les français Albert Féquant et Charles Marconet qui obtiendront l'initiative des premiers aéroplanes militaires construits en 1910 et réaliserons même un premier raid d’entraînement à Vincennes. Lors de manœuvres en Picardie lors de l’année 1910 l’armée réalise des photographies de l’événement pour des raisons stratégiques et documentaires. Principalement destiné à un usage interne, certaines des seize planches seront diffusées au grand public dans le but de le rassurer, mais aussi de démontrer la puissance et la modernité de l’armée française aux autres nations. La première utilisation sur un champ de bataille est faite durant la guerre Italo-Turc de 1911 à 1912. Le Capitaine Carlo Piazza survole les lignes turques dans une mission de reconnaissance et le mois d’après, le 1er Novembre, il lance la première bombe, effectuant ainsi la première mission de bombardement de l’aviation de l’histoire. Le 10 Septembre 1912, ça sera le premier avion de l’histoire à être abattu au combat, l’appareil étant un monoplan Nieuport qui sera descendu par une batterie de mitrailleuses. Mais toutefois, ça ne sera qu’en 1915 lors de la Première Guerre mondiale que le premier combat aérien sera enregistré et se déroulera entre un avion allemand et un avion français, près de Reims. Le premier combat aéronaval de l’histoire aura lieu entre la canonnière Graf von Götzen et le type Short 184 des lieutenants belges Behaeghe et Collignon. Ils bombardent la canonnière avec succès, cette dernière se trouvant dans le port de Kigoma (actuelle Tanzanie). Cette bataille sera inégale car les canonniers n’ayant pu riposter à cause de leurs pièces d’artillerie prévues pour des cibles côtières ou navales, et donc non pas pour des cibles aériennes. C’est ainsi que lors de la fin de la Première Guerre mondiale, le constat du champ de bataille en trois dimensions s’impose. Grâce aux progrès techniques inhérents à tout conflits, une arme nouvelle est apparue, l’avion. Mais nous n’allons pas développer l’histoire de l’aviation militaire dans le monde, mais l’histoire de l’aviation militaire française, ainsi que différents appareils. l’Armée de l’Air française se forme en 1912 et entre dans la Première Guerre mondiale avec un nombre de 22 escadrilles de six avions et finit la guerre avec 358 escadrilles de 10 à 15 avions, jouant des rôles considérable notamment dans l’arrêt des contre-offensives de Ludendorff. L’essentiel de la tradition des aviateurs née de ce conflit et ils commenceront à se bâtir leur identité. Toutefois, l’Entre-deux-guerres voit le déclin de l’aéronautique militaire, bridée notamment par l’étroite tutelle qu’exercent les armée de terre et de mer sur elle et cela, malgré les avancées organisationnelles comme la loi du 8 Décembre 1922 qui érige l’aéronautique comme une arme au même titre que l’Infanterie, la Cavalerie, l’Artillerie et le Génie. Le décret du 1er Avril 1933, ainsi que la loi du 2 Juillet 1934 donnent même une indépendance à l’Armée de l’Air, lui permettant ainsi de s’organiser et de s'équiper pour remplir ses propres missions. L’offensive allemande de mai 1940 mettra un coup sérieux à l’Armée de l’Air malgré les efforts et le sacrifice de près de 40% du personnel navigant. Suite à l’armistice, des centaines d’aviateurs iront poursuivre le combat au sein des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFI) et d’une façon si acharnée que la première unité aérienne, l’Escadrille Française de Chasse n°1 sera la première unité militaire à être fait compagnon de la Libération en 1941. La plus grande partie de l’Armée de l’Air reprend un combat suite à l’invasion de l’Afrique du Nord en Novembre 1942 avec l’opération Torch, ainsi que grâce au réarmement par les Alliées. Au sol, il y aura les unités SAS et dans les airs, les escadrilles engagées en Normandie, en Provence, sur les Côtes Atlantique, sur le front de l’est et même jusqu’en Allemagnes au contée de la 1er Armée de l’Air reconstituée combattra et tiendra son rôle jusqu’à la libération de la France et même jusqu’à l’ultime défaite de l’Allemagne Nazie. Elle sera aussi engagée dans les conflits coloniaux d'après-guerre. Indochine, Afrique Noire et Algérie, elle sera engagée tout en parvenant parallèlement à se réorganiser et à s’équiper avec des matériels modernes dans le but de participer dans le cadre de l’OTAN à la défense de l’Europe. Lors de l’année 1964, l’Armée de l’Air met même en œuvre sa première composante nucléaire stratégique avec les mythiques Dassault Mirage IV, puis à partir de 1971, la seconde composante avec les missiles sol-sol balistiques stratégiques, ou SSBS du plateau d’Albion. Elle participe aussi aux opérations extérieures de la France, notamment en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et dans de très nombreuses opérations humanitaires à travers le monde, offrant ainsi les capacités nécessaires à la défense des intérêts de puissance étrangère ou celle de la France et cela, partout où cela est nécessaire. Suite à la fin de la guerre froide, l’organisation sera adaptée pour tenir compte du nouveau contexte stratégique et elle perdra ses capacités nucléaires pré-stratégiques et la mise en œuvre de la composante nucléaire stratégique sol-sol. Toutefois, elle renforcera ses capacités de projections de forces et de puissances tout en conservant les moyens d’une défense de la souveraineté de son espace aérien national. Elle recevra notamment de nombreuses responsabilités dans le domaine de la défense spatiale et deviendra dès le 11 Septembre 2020, connu sous le nom de “l’Armée de l’Air et de l’Espace.