Une sortie/interprétation de musique Française ancienne avec Farya Faraji! Chanson très ancienne dont les paroles remonteraient au Moyen-Age, et citée dans l'Anthologie de la chanson française traditionnelle de Marc Robine, "La fille au Roi Louis" relate l’amour interdit entre la fille de Louis IX (Saint Louis) et un chevalier nommé Déon (le nom qui varie selon les versions et les régions).D'après Marc Robine, il existe plusieurs versions de cette chanson, dont une par le trouvère Audefroy le Batard (XIIIe siècle) nommée "La belle Ydoine".La mélodie que l'on connaît aujourd'hui serait basée sur un air de cour de 1607, et Gérard de Nerval l'aurait décrite comme « un des plus beaux airs qui existent ».https://chantsdefrance.fr/repertoire/chants/la-fille-au-roi-louis-371#aboutParoles en Français Moyen:Le Roi Louis est sur son pontTenant sa fille en son gironElle se voudrait bien marierAu beau Déon, franc chevalierMa fille, n'aimez jamais DéonCar c'est un chevalier félon;C'est le plus pauvre chevalier,Qui n'a pas vaillant six deniers.-J'aime Déon, je l'aimerai,J'aime Déon pour sa beauté,Plus que ma mère et mes parents,Et vous mon père, qui m'aimez tant.-Ma fille, il faut changer d'amour,Ou vous entrerez dans la tour.-J'aime mieux rester dans la tour,Mon père que de changer d'amour.-Et vite, où sont mes estafiers,Mes geôliers, mes guichetiers,Qu'on mette ma fille en la tour :Elle n'y verra jamais le jour.Elle y fut bien 7 ans passésSans que personne la vint trouverAu bout de la Septième année,Son père vint la visiterBonjour ma fille comment vous vaHélas mon père il va bien malL’ai un coté mangé aux versEt les deux pieds pourris aux fersMon père avez vous de l’argent5 à 6 sous tant seulementC’est pour donner au geôlierQu’il m’y desserre un peu les piedsOui da ma fille nous en avonsEt des milles et des millionsNous en avons a vous donnerSi vos amours vous les changez-Avant que changer mes amours,J'aime mieux mourir dans la tour.-Eh bien ma fille, vous y mourrez,De guérison point vous n'aurez.Le beau Déon, passant par là,Un mot de lettre lui jeta;Il y avait dessus écrit:"Belle, ne le mettez en oubli";Faites-vous morte ensevelir,Que l'on vous porte à Saint-Denis;En terre laissez-vous porter,Point enterrer ne vous lairrai.La belle n'y a pas manqué,Dans le moment a trépassé;Elle s'est laissé ensevelir,On l'a portée à Saint-Denis.Le roi va derrière en pleurant,Les prêtres vont devant chantant:Quatre-vingts prêtres, trente abbés,Autant d'évêques couronnés.Le beau Déon passant par là:-Arrêtez, prêtres, halte-là!C'est m'amie que vous emportez,Ah! laissez-moi la regarder!Il tira son couteau d'or finEt décousit le drap de lin:En l'embrassant, fit un soupir,La belle lui fit un sourireAh! voyez quelle trahisonDe ma fille et du beau Déon!Il les faut pourtant marier,Et qu'il n'en soit jamais parlé.Sonnez trompettes et violons,Ma fille aura le beau Déon.Fillette qu'a envie d'aimer,Père ne peut l'en empêcher!Quatre ou cinq de ces jeunes abbésSe mirent à dire, tout haut riant :Nous sommes venus pour l'enterrer,Et nous allons la marier!