Episode 14 : L'inaccessible étoile... Bonjour (ou Bonsoir) à vous, Voici le quatorzième épisode de la série que j'écris sur des gens qui m'ont inspiré dans mon parcours, série baptisée : "Sur des épaules de géants...". Pour ceux et celles qui n'auraient pas la référence, je vous invite à lire le post long de l'épisode 0 qui sert d'introduction : https://qwice.com/Point/NQmOo_lhGWw4fX Bonne lecture à vous ! 😉 <h1><strong>Sur des épaules de géants…</strong></h1><h2><strong>Episode 14 : L’inaccessible étoile…</strong></h2><hr /><p style="text-align:justify;">Je vous l’ai dit au premier épisode de cette série : mes parents sont mes premiers géants. Ce sont eux qui m’ont fourni l’essentiel des valeurs que j’ai aujourd’hui et ils m’ont aidé à me construire en tant qu’individu.</p><p style="text-align:justify;">Et pourtant, de leurs côtés respectifs, ils n’ont pas vraiment eu de bons parents… Je n’ai jamais connu le père de mon père et, en un sens, ce n’est pas plus mal vu comment il aurait été abusif avec mon père dans son enfance ! Un individu peu recommandable paraît-il… en tout cas, d’après ce que m’en a dit ma mère… car mon père ne m’a jamais parlé de lui ! </p><p style="text-align:justify;">Et pour ce qui est du père de ma mère… que dire ? Il aura passé sa vie à courir après l’argent et quand il en a eu un peu, il n’en a que trop peu profité.</p><p style="text-align:justify;">Aussi, s’il donnait l’image de quelqu’un d’affable et généreux quand il recevait du monde, dès qu’il se retrouvait seul avec sa famille, c’était un tout autre visage qu’il montrait, bien plus sombre… Il avait aussi quelques bons côtés, mais ne les montrait que trop rarement hélas. Désormais, mes deux grands-pères biologiques ont rejoint l’au-delà. </p><p style="text-align:justify;">Si je vous parle de mes grands-pères ici, c’est parce que, justement, le « géant » d’aujourd’hui, c’est un peu le grand-père que j’aurais aimé avoir à la place de celui que j’ai connu. Comme l’aurait dit un de mes anciens élèves, c’était « un gentil vieux monsieur ». Je vais désormais vous conter ce que ce « géant », ce « gentil vieux monsieur » a fait pour que je le qualifie de « grand-père de cœur » … 😉</p><p style="text-align:justify;"><strong>Qui était ce géant ?</strong></p><p style="text-align:justify;">Dans le précédent épisode de cette série, j’ai évoqué le fait que ce qui m’avait motivé au sein de la formation pour devenir chef d’entreprise que j’ai suivi à l’ADIE fut notamment le fait d’avoir un « tuteur exceptionnel qui a contribué à faire fortement remonter ma confiance en moi et en mon projet ». Ce tuteur, c’est le « géant » dont je vais vous parler aujourd’hui.</p><p style="text-align:justify;">D’entrée de jeu, quand il s’est présenté à moi lors d’un apéritif de début de promo, il m’a dit qu’il était content de pouvoir s’occuper de mon dossier, car il avait dû « se battre » avec 3 autres tuteurs sur mon dossier… c’est finalement la « géante » de l’épisode précédent, notre responsable de formation « CréaJeunes » qui avait tranché en sa faveur.</p><p style="text-align:justify;">J’ai vite réalisé qu’il n’était pas du tout dans le même domaine professionnel que celui que je comptais exercer (il avait été instructeur à l’armée puis, après sa carrière dans l’armée, était devenu agent d’assurance dans le civil avant de prendre sa retraite et de finir comme bénévole à Initiative Nouvelle-Calédonie et à l’ADIE Nouvelle-Calédonie) et je dois avouer qu’au début, je m’interrogeais sur la pertinence de l’avoir comme tuteur bien que je le trouvais <strong>sympathique.</strong></p><p style="text-align:justify;">En plus, c’était le seul tuteur qui, au lieu de proposer de faire les réunions de suivi dans la salle de travail qui nous était dédiée, les organisait dans un restaurant-bar où il était apparemment bien connu et nommé « Le Bout du Monde »…</p><p style="text-align:justify;"><strong>Que m’a appris ce « géant » ?</strong></p><p style="text-align:justify;">Le premier rendez-vous avec lui se passera fort bien : on y discutera (comme à chaque rendez-vous) de l’avancement de mon projet ainsi que des différents modules que j’ai suivi, de ce que j’y ai appris. De son côté, <strong>quand il l’estimait nécessaire, il n’hésitait pas à me donner des conseils et à m’attribuer des tâches à réaliser.</strong></p><p style="text-align:justify;">Je me rappelle qu’une fois, il était question du tarif horaire de mes futurs cours sur lesquels je voulais son avis. Quand il les a vu et les a comparé à la concurrence, il était quelque peu contrarié et m’a dit : « Sébastien, rappelle-moi une chose. Quels sont tes diplômes ? » ce à quoi je lui répondis que j’avais une Licence de Physique-Chimie ainsi qu’un Master Métiers de l’Enseignement spécialité Physique-Chimie.</p><p style="text-align:justify;">Sur ce, mon tuteur dit : « Et pour avoir tes diplômes, combien d’années de ta vie as-tu consacré ? ». Après avoir répondu : « 5 ans et demi », il ajouta : « Ces années d’études, elles font que tu as une certaine expertise aussi bien en Physique-Chimie et même en Sciences que dans le domaine de l’enseignement. Au vu de cette expertise, tu ne dois pas dévaluer tes prix, et ce, juste pour satisfaire tes clients. »</p><p style="text-align:justify;">Je dis alors : « Oui, mais à ce moment-là, je ne pourrais pas aider les élèves qui ont moins de moyens. » et il me répondit : « C’est peut-être vrai… mais tu ne dois pas te dévaluer pour satisfaire les autres. Dévaluer ton tarif horaire, c’est dévaluer la qualité de tes prestations et, d’une certaine manière, c’est te dévaluer. Quand tu fais cela, inconsciemment, le message que tu envoies au client, c’est : « Je fais les cours pour pas trop cher parce qu’ils sont de moindre qualité et que je ne suis pas sûr de moi. ». Tu comprends ? Il ne faut JAMAIS que tu sous-estimes la qualité de ton travail. »</p><p style="text-align:justify;">Aussi, quand on avait discuté du SWOT pour mon étude de marché et quand est arrivé le moment d’analyser mes faiblesses, une fois que je les ai listées, il m’a expliqué qu’au final, il fallait plus les voir comme des points à améliorer ou à travailler, pas comme une fatalité.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Ses réflexions et remarques m’ont aidé à mieux construire et faire mûrir mon projet. </strong>J’ai beaucoup apprécié ce qu’il m’a apporté de ce point de vue-là. En plus, on avait d’autres points communs comme le fait d’apprécier la science-fiction, la bonne nourriture ou le simple fait d’admirer et d’observer les étoiles dans le ciel le soir en astronome amateur.</p><p style="text-align:justify;">Globalement, il était <strong>très optimiste</strong> vis-à-vis de mon projet et était <strong>persuadé que je pouvais y arriver.</strong> Avec autant <strong>d’encouragements et de sympathie</strong>, mon tuteur a <strong>contribué à me rendre la confiance en moi </strong>qui était partie après mon poste de professeur remplaçant ! Au vu de cela et de la formation « CréaJeunes » qui me convenait de plus en plus, j’ai décidé, à peine 10 jours après avoir terminé cette formation de monter mon entreprise.</p><p style="text-align:justify;">Moi et mon ancien tuteur avons continué à nous voir régulièrement par la suite. Il a continué à me conseiller et à me guider pendant cette période… <strong>il m’avait même recommandé à un de ses amis qui cherchait un professeur particulier</strong> pour son petit-fils et même si, hélas, cette piste fut finalement infructueuse, <strong>je lui suis reconnaissant d’avoir essayé et de m’avoir soutenu.</strong></p><p style="text-align:justify;">C'est pour toutes ces raisons que je voyais ce "géant" comme mon "grand-père de coeur". Car, hélàs, pour ce qui est du seul grand-père que j'ai connu, si ce dernier se montrait assez gentil et ouvert avec moi, il ne l'était guère avec mes parents... ce que je n'ai jamais vraiment accepté et toléré. Du coup, quand je défendais mes parents, il s'en prenait à moi évidemment.... Et puis, dans des moments de ma vie où j'aurais vraiment eu besoin de soutien, il ne disait généralement rien. En comparaison, le "géant" de ce récit m'a soutenu dans mon projet et puis était bien plus sympathique. Il a même rencontré mes parents et ils se sont bien entendus quand ils se sont vus.</p><p style="text-align:justify;">Mais, hélas, avec les années, la santé de mon ancien tuteur déclinait peu à peu… Déjà, à peine 2 mois après qu’il fut mon tuteur, je l’avais remplacé (à sa demande) auprès de sa porteuse de projet « CréaJeunes » car il avait fait un AVC. Un diagnostic plus approfondi a permis de détecter la présence d’un cancer et, au vu du lourd traitement à subir sans garantie de rémission, m