nocline - Qwice

Dites, ça vous plairait que je vous emmène avec moi dans mes recherches comme dans un carnet? Étant enfin libérée des heures de formations obligatoires -passionnantes-, j'ai un peu plus de t

nocline - Qwice 2024

Dites, ça vous plairait que je vous emmène avec moi dans mes recherches comme dans un carnet? Étant enfin libérée des heures de formations obligatoires -passionnantes-, j'ai un peu plus de temps pour me consacrer vraiment à ma thèse. La bibliographie patiemment compilée et lue en diagonale depuis octobre dernier, va pouvoir se transformer en patchwork pré-rédigé. Les notes en vrac d'œuvres pour produire un corpus varié vont pouvoir devenir des ébauches de notices. Bonne lecture ! Carnet de thèse, n° 0, semaine 1, Mai 2024Vive la paperasse !Je suis dans un entre-monde, celui de la recherche, celui des étudiants, et celui du travail. Je ne suis pas ici pour vous vendre du rêve, ni pour dramatiser, mais simplement pour vous raconter de petits morceaux de cette aventure. Je me suis inscrite en thèse en octobre 2023, j’avais soutenu mon mémoire en septembre 2023. Je suis en situation de handicap. J’ai deux directeurs de thèse merveilleux, qui seront anonymes durant tout ce récit, l’un est historien, l’autre est archéologue et historien de l’art. Je travaille sur l’utilisation de l’image des souveraines hellénistiques dans la propagande, en particulier sur la monnaie.La thèse et le doctorat sont deux mondes différents traversés par de nombreux fleuves administratifs. Nous passons un temps inédit en paperasse. C’est la première chose qui m’a frappée en doctorat, la quantité de mails reçus par jour est ahurissante, le stress ainsi produit est quotidien. Il suffit de s’impliquer dans un ou deux projets importants, de suivre des formations (c ‘est obligatoire) et la pression est constante. Mais je ne suis pas ici pour vous parler uniquement paperasse chaque semaine, je vous rassure !Néanmoins, pour cette semaine cela fait partie de mon quotidien, car nous sommes en pleine campagne de candidature pour les contrats doctoraux spécifiques au handicap dans mon université. C’est aussi la saison des candidatures à l’institut national d’histoire de l’art, à l’école française de Rome et l’école française d’Athènes. Je suis donc en plein dedans, et je reste écrivain. J’écris quotidiennement, administratif et artistique confondu, l’équivalent de 3000 mots par jour depuis le début de la semaine.Par ailleurs, je suis investie dans deux projets notables. D’abord je suis membre du comité de relecture d’une revue pluridisciplinaire thématique. Nous avons bouclé cette année un numéro sur la linguistique et nous préparons un nouveau numéro en ce moment même. J’attends les textes des chercheurs pour relecture et je suis impatiente. La prochaine réunion est bientôt. Ensuite, je suis impliquée dans l’éthique de la recherche, tant dans la notion d’esprit critique dans la production des connaissances, que dans l’accompagnement des doctorants dans la démarche scientifique. Nous préparons un atelier pour l’an prochain avec les autres thésards de mon groupe et nous sommes en plein dans les démarches administratives pour faire valider la formation par l’école doctorale. J’ai pris cette semaine pour m’occuper de mes dossiers, mais dans la semaine à venir, je rejoins l’équipe dans la paperasse !Il s’agit d’une des dernières semaines où je suis empêtrée dans les démarches administratives. Je sors d’un deuil qui a été long et de travaux dans mon appartement qui se sont éternisés. Ce carnet est aussi un bon prétexte à ne pas rester seule avec ma thèse, à ne pas perdre en motivation, mais surtout à montrer comment concrètement on travaille pour produire des connaissances. À la semaine prochaine, si vous le voulez bien, chères lectrices et lecteurs !N. B. : Si vous parvenez à m’identifier grâce à ces récits, merci de ne pas faire le lien entre mon nom civil et mon identité virtuelle, afin que je puisse m’exprimer librement ici sans avoir à craindre de jugements néfastes dans le monde professionnel. Le handicap est déjà un facteur discriminant, je n’ai pas besoin de davantage. Merci beaucoup.