UNE RETRAITE DĂSASTREUSE POUR L'EMPIRE BRITANNIQUE đ6 janvier 1842 <p><span><strong>Le 6 janvier 1842, l'armĂ©e britannique entame une retraite dĂ©sastreuse depuis Kaboul vers Jalalabad, marquant le dĂ©but d'un des Ă©pisodes les plus sombres de l'histoire militaire britannique en Afghanistan.<br /></strong><br /><br />La bataille de Gandamak est l'affrontement final de cette retraite. Le 13 janvier 1842, les derniers survivants britanniques, environ 65 soldats, sont encerclĂ©s sur la colline de Gandamak. Presque tous sont tuĂ©s, Ă l'exception de quelques prisonniers et d'un seul rescapĂ© qui parvient Ă atteindre Jalalabad.<br /><br />William Brydon est ce survivant unique. Assistant-chirurgien dans l'armĂ©e de la Compagnie britannique des Indes orientales, il arrive Ă Jalalabad griĂšvement blessĂ©, sur un poney boiteux. Lorsqu'on lui demande oĂč est l'armĂ©e, Brydon rĂ©pond simplement : "Je suis l'armĂ©e". Cette rĂ©ponse laconique illustre l'ampleur du dĂ©sastre et devient emblĂ©matique de la dĂ©faite britannique.<br /><br /><br />â€<em>Si seulement les femmes afghanes pouvaient se soulever en masse et chasser de la mĂȘme maniĂšre leurs oppresseurs aprĂšs les avoir salement Ă©masculĂ©s đ€ Oui, je suis peut-ĂȘtre un peu excessif... ou pas đ </em>âą<br /><br /><br />L'Empire britannique cherche Ă conquĂ©rir l'Afghanistan pour contrer l'influence russe, contrĂŽler la passe stratĂ©gique de Khyber, et Ă©tendre son influence dans le cadre du "Grand Jeu". Les Britanniques favorisent Shah Shuja, qu'ils considĂšrent comme plus complaisant envers leurs intĂ©rĂȘts, au dĂ©triment de l'Ă©mir Dost Mohammad Khan.<br /><br />En 1842, l'Afghanistan, dirigĂ© par l'Ă©mir Dost Mohammad Khan, est organisĂ© autour d'une structure tribale forte, particuliĂšrement chez les Pachtounes. Il n'existe pas d'armĂ©e nationale centralisĂ©e, la force militaire reposant sur une petite armĂ©e privĂ©e de l'Ă©mir et des levĂ©es tribales. Face Ă l'Empire britannique tout-puissant, le pays maintient une organisation dĂ©centralisĂ©e qui s'avĂšre efficace pour rĂ©sister Ă l'invasion.<br /><br />Cette dĂ©faite cinglante est vĂ©cue comme un traumatisme en Angleterre. Elle Ă©branle profondĂ©ment la confiance britannique et soulĂšve des questions sur la stratĂ©gie impĂ©riale. Lord Palmerston, au Parlement, exprime l'humiliation ressentie et appelle Ă une expĂ©dition punitive pour restaurer l'honneur britannique, dĂ©clarant qu'aucun autre Ă©vĂ©nement ne pourrait infliger un plus honteux dĂ©shonneur Ă la nation anglaise. Cependant, les Anglais hĂ©sitent longtemps avant de rĂ©attaquer l'Afghanistan en 1878, marquĂ©s par l'ampleur du dĂ©sastre.<br /><br /><br /><br />â€<em>Hey đïž, je suis Dominique Bousseau, alias b1001d. La mise en Ćuvre d'une collection de contenus divers tous publics prend un nouveau cap... au travers, entre autres, d'une base de donnĂ©es et d'un almanach</em>.âą<br /><br />Illustrations (WikipĂ©dia):<br />- Reconstitution d'une embuscade dans les gorges de la Kaboul (1842), lithographie de James Atkinson.<br />- Le dernier combat du 44e rĂ©giment Ă Gandamak, 1898, William Barnes Wollen.<br />- « Remnants of an Army » dâElizabeth Butler dĂ©peignant William Brydon arrivant aux portes de Jalalabad.</span></p>