Floky - Qwice

Aujourd'hui, on va parler de caca.... Dès que les Hommes ont commencé à s'installer dans les villages, la gestion du caca a posé problème. Alors comment faisaient ils pour gérer cela ? E

Floky - Qwice 2024

Aujourd'hui, on va parler de caca.... Dès que les Hommes ont commencé à s'installer dans les villages, la gestion du caca a posé problème. Alors comment faisaient ils pour gérer cela ? Est-ce que les rues étaient infestées de caca ? Allons voir ça dans cet article aujourd'hui ! (Je vais utiliser le mot "caca" car ça me fait rire.) <h1><strong>GESTION DU CACA</strong></h1><p style="text-align:left;"><strong>En Asie</strong></p><p style="text-align:left;">Un système de récupération du caca était en place. Les toilettes étaient souvent situées en hauteur sur les bâtiments, les excréments tombaient dans des fosses, elles étaient vidées régulièrement, séchées au soleil, puis utilisées comme carburant.</p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"><strong>En Europe</strong></p><p style="text-align:left;">Les pratiques étaient moins avancées. Les châteaux et abbayes utilisaient divers systèmes, allant des latrines individuelles ou collectives aux toilettes débouchant directement dans l'eau des douves.</p><p style="text-align:left;">Les villages par contre, c'était autre chose, ils étaient souvent confrontés à des problèmes d'évacuation du caca.</p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:justify;"><strong>À Paris</strong></p><p style="text-align:left;">Les Parisiens utilisaient des latrines publiques ou des pots de chambre, parfois vidés dans les rues avec les ordures... Sympa pour les voisins... Mais cette habitude a été interdite dans les grandes villes jusqu'au milieu du 19e siècle. Pour résoudre ce problème, la chasse d'eau a été inventée au 16e siècle, et les égouts ont été créés au 19e siècle.</p><p style="text-align:left;">Voici la description que fait J .B. DUVERGER de la voierie de Montfaucon (voiries de Paris) en 1834 :</p><blockquote><p style="text-align:center;"><em>"Montfaucon s’appuie sur Les buttes Saint Chaumont, au dessous de Belleville ; il forme un vaste plateau qui comprend plusieurs bassins, Les séchoirs de poudrette et Le clos d’équarrissage… Sur cet immense foyer fermentent pêle-mêle des graisses en ébullition, des chairs et des intestins putréfiés, des masses de sang, des lacs d’urine et d’eaux ménagères, plus de cinquante mille mètres de matières desséchées dont le soleil, ainsi que la pluie, raniment L’ardeur toujours renaissante. Des miasmes impurs s’élancent du cratère à large bouche et se promènent au grès des vents, sur la Villette, la Chapelle ou Belleville, retombent et s’appesantissent sur Paris, portant L’infection jusqu’au delà des boulevards. Les bassins sont étagés et descendent graduellement jusqu’à la petite Villette, dont ils ne sont séparés que par une faible digue de dix pieds d’élévation. Malheur à la petite Villette si des malveillants s’avisaient de rompre la digue. Un long repos donne le temps aux matières en suspension de se précipiter ; elles donnent alors un engrais que Les agronomes regardent comme Le meilleur (La poudrette). Toutes les nuits, une partie des eaux est rejetée dans un conduit de plomb qui, de l’ancienne route de Meaux, les reporte à l’égout latéral du Canal Saint Martin, et, de là, à la rivière, à la hauteur du pont d’Austerlitz…"</em></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:justify;"><strong>A Berlin</strong></p><p style="text-align:justify;">En 1671, le caca s'accumulait devant une église au point qu'ils posent une loi obligeant les paysans à emporter une partie du caca lors de leur départ. Les résidents aisés construisaient parfois des urinoirs dans leur cour.</p><p style="text-align:justify;"></p><p style="text-align:justify;"><strong>En Angleterre</strong></p><p style="text-align:justify;">Les pratiques étaient similaires, avec des toilettes débouchant sur des cavités, le contenu était parfois revendu aux fermiers. Les cavités pouvaient déborder. Les pratiques d'hygiène variaient beaucoup d'un pays à l'autre.</p><p style="text-align:justify;"></p><p style="text-align:justify;"><strong>Henri VIII </strong>changeait souvent de palais car les toilettes devenaient très malodorantes et sales, obligeant à nettoyer le trou où s'accumulaient les déjections humaines.</p><p style="text-align:left;">Les toilettes des châteaux étaient construites dans les murs, de façon a que le caca tombe dans les douves du château, parfois, ils tombaient directement dans une rivière. Certains châteaux (comme celui de Corfe dans le Dorset en Angleterre) avaient des puits de toilettes qui se vidaient directement dans la cour ou la cour d'honneur, d'autres encore étaient directement suspendu au-dessus d'une falaise.</p><p style="text-align:justify;">Les toilettes étaient nettoyées de 2 façons : en versant de l'eau dans le trou ou en utilisant l'eau des éviers. Parfois, on utilisait aussi l'eau de pluie des gouttières au-dessus des toilettes. On pouvait aussi récupérer l'eau de pluie dans une citerne, puis l'utiliser pour nettoyer les toilettes. Mais ça n'empêchera pas les mauvaises odeurs...</p><p style="text-align:left;"><strong>Henri III</strong> en parlera dans une lettre adressé a l'un des connétables de son château :</p></blockquote><blockquote><p><em>"Puisque la chambre privée à Londres est située dans un endroit indu et inapproprié, d'où sa mauvaise odeur, nous vous commandons, sur la foi et l'amour par lesquels vous êtes liés à nous, de ne pas omettre de faire faire une autre chambre privée... dans un endroit plus approprié et adéquat que vous pourrez choisir, même si cela doit coûter cent livres, afin qu'elle soit faite avant la fête de la Translation de Saint Édouard, avant que nous venions ici. (Gies, 73)"</em></p><p style="text-align:justify;"></p><p style="text-align:justify;">D'après l'historienne Évelyne Ferron :</p></blockquote><blockquote><p><em>"Les ruelles étaient infectes au Moyen âge parce qu’on attendait qu’il pleuve pour que ça se nettoie. Mais s’il fait chaud et il n’y a pas de pluie durant un été, imagine Rome, un bel été au mois d’août, 3 semaines sans pluie. Là, vous avez une idée des problèmes que les gens expérimentaient. Il y a fallu y avoir des odeurs pestilentielles et des épidémies de choléra pour qu’enfin on repense à la stratégie des égouts, et c’est le 19e siècle. C’est à partir de ce moment que l’association a été faite entre les déjections humaines et les maladies."</em></p><p style="text-align:left;"></p></blockquote><p style="text-align:left;">Les trottoirs ont d’ailleurs été en partie inventés pour permettre aux villageois de ne pas marcher dans la boue toxique (Cacas, sangs, urines...) que devenaient les rues lorsque la pluie ne les nettoyait pas.</p><p style="text-align:left;"></p><h1><strong>LES TOILETTES DANS LES VILLAGES</strong></h1><p style="text-align:justify;">Les maisons habitées par des marchands aisés sont souvent équipées de toilettes depuis le 12e siècle. Certaines maisons, au 15e siècle, avaient même des toilettes à tous les étages.</p><p style="text-align:left;">Dans les maisons les plus modestes, les toilettes sont souvent construites aux greniers, entre deux maisons qui se partagent les toilettes. Les ruelles étaient condamnées et transformées en vide sanitaires ou en cavité en plein air... Il existe aussi des toilettes publiques, appelées "retraits", placé sur les ponts ou sur les murs d'enceinte. Ces toilettes publiques étaient placées de sorte à se vider dans l'eau.</p><p style="text-align:left;"><strong>En 1852</strong>, il devient obligatoire pour les nouvelles maisons d'être raccordées au réseau d'évacuation.</p><p style="text-align:left;">Je clos cet article avec une lettre de La Palatine (Epouse du frère de Louis XIV), elle écrit du château de Fontainebleau a sa tante Sophie de Bohême princesse de Hanovre :</p><blockquote><p><em>"Vous êtes bien heureuse d’aller chier quand vous voulez. Chiez donc tout votre chien de soûl. Nous n’en sommes pas de même ici, où je suis obligée de garder mon étron pour le soir. Il n’y a point de frottoir aux maisons du côté de la forêt. J’ai le malheur d’en habiter une, et par conséquent le chagrin d’aller chier dehors, ce qui me fâche, parce que j’aime chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien. Item, tout le monde nous voit chier ; il y passe des hommes, des femmes, des filles, des garçons, des abbés et des Suisses. Vous voyez par-là que nul plaisir sans peine, et que, si on ne chiait point, je serais à Fontainebleau comme le poisson dans l’eau."</em></p></blockquote><blockquote><p>Vous pouvez retrouver l'article sur mon site : https://histoiresmeconnues.wixsite.com/hmcn/post/le-caca-au-moyen-%C3%A2ge</p><p style="text-align:justify;">SOURCES :</p><p style="text-align:

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