Chapitre 13 Chapitre 13https://www.youtube.com/watch?v=-jTI16PWI8Y&list=PL8z79euQaq-l - Qwice

Chapitre 13 Chapitre 13https://www.youtube.com/watch?v=-jTI16PWI8Y&list=PL8z79euQaq-ljKXqRjapOe7iDrlYUfJVG&index=3En ce début d'après-midi, Marianne arrose les fleurs du jardin. Leur c

Rena Stère - Qwice 2025

Chapitre 13 Chapitre 13https://www.youtube.com/watch?v=-jTI16PWI8Y&list=PL8z79euQaq-ljKXqRjapOe7iDrlYUfJVG&index=3En ce début d'après-midi, Marianne arrose les fleurs du jardin. Leur couleur blanche resplendit sous la lumière du jour et elle s'assure qu'aucune rose ne meurt de soif. C'est aujourd'hui que doit arriver Alexandre Leroy, mais elle ignore à quelle heure ; après avoir passé toute la matinée avec Raphaël pour faire les gâteaux, Marianne s'est dépêchée d'aller s'occuper du jardinage puisqu'elle ignore si elle aura ce temps une fois l'invité arrivé. Tout en vidant son arrosoir, la jeune femme contrôle la couleur des feuilles pour vérifier s'il n'y a pas de tâche blanche – une observation que lui a enseigné Raphaël pour débusquer les plantes malades. Quand tout semble être en ordre, elle récupère ses outils de jardinage et quitte le jardin.Elle longe le mur du manoir et arrive dans le vieux cabanon à l'arrière. Après avoir ouvert le cadenas, Marianne ressent un frisson en y entrant, il fait froid, malgré la chaleur extérieur. Cet endroit lui donne une impression étrange, ni positive ni négative, juste particulière. Des araignées ont commencé à tisser leur refuge dans certains coins et la domestique constate qu'il y a même des mauvaises herbes qui traversent le plancher. Ce cabanon ne risque pas de vivre longtemps, sauf si le manoir le fait rénover, même s'il n'y a très peu d'intérêt à le faire vu que cette vieille maisonnette ne leur appartient pas vraiment. Avec un malaise qui subsiste, Marianne range au plus vite le matériel et quitte l'endroit, sans oublier de refermer le cadenas. La chaleur de l'extérieur la réchauffe et elle expire un grand coup.Sur le chemin du retour, la jeune femme cueille quelques fleurs sur son passage, surtout des marguerites. Il s'agit d'une fleur banale et ennuyeuse selon beaucoup, pourtant Marianne les affectionne tout particulièrement et elle en amasse assez pour en faire un bouquet, avant de reprendre sa route. Arrivée devant la porte d'entrée, des bruits de pas retentissent derrière elle et la jeune femme fait violemment volte-face. Son cœur bat à tout rompre et s'apaise lorsqu'elle voit un jeune homme bien habillé. Ce dernier se montre surpris, puis gêné de lui avoir fait peur et ôte son chapeau de la tête pour se présenter, avec un sourire chaleureux. Ses cheveux noir de jais sont parfaitement coiffés avec une frange arrangée, laissant dévoilés des yeux gris métalliques. L'inconnu porte une mallette et Marianne devine sans peine qu'il ne s'agit pas d'un simple habitant du village d'à côté.— Bonjour, j'arrive un peu en retard, je suis bien à la résidence de monsieur Sinclair ?— Oui, acquiesce Marianne. Seriez-vous monsieur Leroy ?— En personne. Puis-je vous demander comment vous nommez-vous, jeune enfant ?C'est étonnant de le voir se présenter seul, la domestique pensait qu'il serait accompagné d'autres personnes, peut-être de son garde du corps. Mais, elle ne peut pas prétendre en savoir beaucoup sur la vie des personnes aisées.— Marianne. Je travaille pour monsieur Sinclair, explique-t-elle brièvement. Entrez donc, Monsieur vous attend.Son invité acquiesce et suit son interlocutrice. Cette dernière rassemble ses marguerites pour pouvoir ouvrir la vieille porte avec plus d'aisance, mais Alexandre l'en décharge ce qui lui permet de tirer la porte avec plus de facilité. À l'intérieur, l'invité lui rend ses fleurs, tout en en gardant une.— Ce ne serait pas malvenu si je garde cette marguerite en souvenir ?— Non, mais nous pouvons vous offrir de meilleures fleurs, explique Marianne.— J'en ai suffisamment chez moi, alors je me contenterai de celle-ci, explique-t-il en glissant la fleur dans sa poche de veste.— Très bien alors, souhaitez-vous que je vous décharge de votre veste ?— Inutile, l'entretien ne sera pas bien long.Marianne aurait voulu insister, car avec cette chaleur, l’homme risque de souffrir de la température. Cependant, ce dernier lui assure que cela ne lui pose aucun problème. C’est étonnant, mais en réalité, même pour la jeune domestique, cette chaleur n’est pas si accablante, même si cela ne reste pas bien agréable de transpirer. De plus, elle préfère le chaud que le froid pour ainsi dire. Elle a simplement appris à reconnaître à quelle température cela devient fatigant pour ses compagnons ; surtout que son supérieur s'en plaignait beaucoup ce matin. D'ailleurs, le concerné arrive dans le hall d'entrée, attiré par la discussion qu'il a dû entendre depuis la cuisine. Raphaël vient à la rencontre de l'invité et le salue chaleureusement.— Bonjour Monsieur, je suis Raphaël, je travaille dans ce manoir, se présente-t-il. J'espère que le trajet n'a pas été éreintant ?— Non, j'ai pu en profiter pour admirer les beaux paysages. Cela a été un plaisir, explique son interlocuteur avec le sourire. Je vous avoue avoir une petite faim maintenant.— Ne vous en faites pas, vous pourrez vous abreuvez de thés et de succulents desserts sur la table. J'espère que cela suffira à apaiser votre faim.— Je n'en doute pas et j'espère pouvoir y goûter au plus vite, pourriez-vous m'y accompagner ?— Bien sûr, Marianne vous emmènera dans le bureau de Monsieur, explique Raphaël, en jetant un coup d'œil vers la jeune femme.Sa subordonnée acquiesce et ouvre le chemin à son invité. En laissant Alexandre monter les escaliers en premier, elle aperçoit son supérieur lui faire un signe distinct, signifiant qu'elle doit écouter la conversation derrière la porte et Marianne rétorque en acquiesçant de la tête, avant de monter les escaliers à son tour pour fermer la marche. Au premier étage, l'invité montre de la surprise en voyant la bibliothèque, il dévie de la trajectoire pour s'approcher des étagères et lit les titres, sans les toucher. Son regard laisse transparaître une certaine lueur que Marianne ne pourrait déchiffrer. Cette dernière attend, ignorant si elle doit le rappeler à l'ordre ou attendre qu'il termine d'inspecter les livres.— Ce sont d'étranges livres, ils ont été écrits dans de vieilles langues, n'est-ce pas ? Quoique, celui-ci me semble être un dialecte dérivé du français avec quelques différences, ajoute-t-il en désignant un ouvrage.Marianne est surprise que son invité puisse en savoir autant rien qu'en lisant les titres. Avec son niveau, elle a l'impression que les mots n'ont rien d'étranger. Alors elle secoue la tête :— Je crois, je n'en suis pas certaine, je n'ai pu lire qu'un livre.— Est-ce la collection de monsieur Sinclair ? Je serai très curieux de savoir où il a pu dénicher tous ces ouvrages, demande-t-il, avant de répondre à sa question lui-même. Non, il y a bien trop de livres particuliers pour qu'ils lui appartiennent tous. Alors ils doivent être là depuis bien longtemps.— Je crois. Ils appartiennent à Raphaël, mon supérieur. Il les entretient dans la bibliothèque et dans le sous-sol.— Le sous-sol ? sourit-il d'une manière étrangement prononcée et amicale. Surprenant, il doit faire parti de ces étranges archivistes ou des "veilleurs" comme ils aiment s'appeler. Mon père n'en connaissait qu'un, le plus connu de sa catégorie, il y a plusieurs années, avant qu'il ait disparu mystérieusement et quelque chose me dit que ce n'est pas du simple hasard, qu'en pensez-vous ?— Je ne sais pas beaucoup de choses.— Oh, je dois beaucoup vous embêter avec mes questions qui doivent vous paraître sans queue ni tête. Je vous prie de m'en excuser, après tout, ça ne vous regarde pas, n'est-ce pas ?— Je ne suis pas la bonne personne avec qui dialoguer, s'excuse Marianne. Je n'ai pas beaucoup de conversation.— Étrangement, j'ai l'impression que nous aurions pourtant tant à nous dire... beaucoup, même, plaisante-t-il, avec un ton qui cache pourtant une certaine sériosité. Haha, veuillez me pardonner, j'espère que mes paroles ne vous ont pas paru cavalières.— Je n'en suis pas offensée.Alexandre fait le tour de la bibliothèque et touche l'étagère qui porte les livres. Du bout des doigts, il peut voir une faible quantité de poussière qui s'est amassée cette nuit. La domestique ne comprend pas pourquoi cet endroit paraît autant l'intéressé et s'inquiète surtout sur le temps qu'ils passent au premier étage. L'invité s'arrête devant un livre sans titre, avec une couleur rouge flamboyante et son visage n'est pas percevable de dos. Après quelques secondes, il revient voir Marianne.— Je vous prie de m'excuser, c'est très incongru de ma part de m'attarder dans un lieu qui ne m'appartient pas, mais ma curiosité a été plus forte que moi. J'espère que cela restera entre nous ?Marianne acquiesce, même si elle ignore si c'est vraiment un acte déplacé ou non. À la fin de conversation, la jeune femme le laisse monter en premier, puis lui emboîte le pas. Au deuxième étage, dans ce petit couloir étroit qui paraît avoir une meilleure mine que la première fois qu'elle est venue nettoyer par ici, la domestique s'avance vers le bureau, la porte tout au fond, et toque à la porte brièvement, avant d'avoir la permission d'entrer. À l'entrebâillement de la porte, Marianne fait passer la nouvelle :— Monsieur, monsieur Leroy est arrivé.— Faites-le entrer, ordonne-t-il.— Très bien.Alexandre acquiesce à la domestique en

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