Deus In Machina - Qwice

Petite histoire, très personnelle, de mon rapport au jeu vidéo, et quelques pensée sur la question vidéoludique.

Deus In Machina - Qwice 2025

Petite histoire, très personnelle, de mon rapport au jeu vidéo, et quelques pensée sur la question vidéoludique. <p style="text-align:justify;">Je joue aux jeux vidéo depuis mon enfance ; je n'ai cependant jamais été un très gros joueur. Je suis très intéressé par ce domaine très étrange, qui mêle autant l'artistique que le ludique ; pourtant je suis bien loin d'en connaître les classiques ; je peux écouter des heures durant des passionnés, voire des experts, disserter sur les différents type de gameplay, passer en revue des licences phare où décortiquer des mécaniques de jeu ; et malgré cela mes habitudes de jeu sont celle d'un joueur occasionnel. </p><p style="text-align:justify;">J'ai pour la première fois découvert le jeu vidéo, c'était avec une obscure adaptation de Ratatouille sur une console de salon dont je n'ai jamais retrouvé la trace (mais qui n'était ni de Nintendo, ni de Sony, ni de Microsoft), et qui ne m'a laissé aucun souvenir. Mon enfance s'est passée plutôt sur la Nintendo DS, console phare du temps de ma jeunesse ; à l'école, tout le monde en voulait une ; et ceux qui l'avaient étaient respectés. Je ne l'ai jamais eu ; c'était ma grande sœur qui en profitait, tandis que je ne pouvais, au mieux, que la regarder jouer. Mais ma roublardise, commune aux enfants quand il s'agit de piquer la DS que les parents ont caché, m'a permis de m'offrir de longues, parfois très longues, session de jeu, sous la couette ou dans les toilettes, les parents absents des heures ou des jours durant. Les jeux de mon enfance, c'était New Super Mario Bros DS, Mario Kart DS, Mario Party DS, Mario 64 DS, principalement : je les ai finis, refinis, retournés dans tous les sens et extrait tout ce que je pouvais de ceux-ci. Mais la Nintendo DS, c'était le temps de la R4, c'est-à-dire de la multitude de jeux piratés, gratuits, pour la plupart jamais lancés. Seuls les noms qui me parlaient finissaient entre mes mains grasses ; ainsi les jeux Lego ont occupé des heures de trajets en voiture et de sommeil en moins. Et c'était, en vérité, à peu près tout ; ma sœur jouait à Pokémon sur la DS, mais je n'ai jamais réussi à y jouer car je n'y comprenais simplement rien (et encore aujourd'hui, je n'ai jamais joué plus de trente minutes à un JRPG), alors je la regardais capturer Giratina.</p><p style="text-align:justify;">Cette période, je m'en souviens comme d'un temps où les jeux étaient rares, et je les explorais jusqu'au bout. Je cherchais des secrets partout, des items cachés à tout les coins. Les jeux en 3D, notamment, me faisaient un effet étrange ; plus proche, dans ma psyché, de notre monde, le fait qu'ils étaient fermés pour la plupart m'angoissaient légèrement, me poussait aussi à repousser les limites de leurs niveaux. Lego Star Wars, notamment, m'a toujours laissé pleins de question quant à son univers ; c'est avec ce jeu que j'ai découvert cette saga, je ne comprenais pas ce monde ; et le fait de le commencer dans un lobby fermé, sans fenêtre sur un monde extérieur, me questionnait beaucoup. C'est Mario 64 qui a été le plus mystérieux ; ces tableaux, portes sur des mondes autres ; la solitude extrême du personnage ; l'absence de directive claires... J'ai mis dix ans à finir ce jeu, car j'y étais toujours perdu.</p><p style="text-align:justify;">Quant au reste reste du JV, pour moi, c'était d'abord la Wii. Cette console qui aujourd'hui passe pour être celle des pauvres ; quand j'étais petit, elle me semblait luxueuse. Il lui fallait un écran de TV entier, une manette séparée d'une console lisant des CD, située dans le meuble TV, dotée d'un capteur de mouvement ! Étant un luxe à mes yeux, je n'y ai eu accès que chez des amis ; Mario Bros y était similaire, tant et si bien que j'y étais meilleur que ceux qui l'avaient ; Mario Kart y était encore plus beau et vaste que ce que j'en connaissais ; Mario Party bien plus amusant ; et même les jeux Lego y étaient plus beaux, plus vastes, mieux en fait. Mario Galaxy, en particulier, étant ravissant, charmant même, et je rêvais de pouvoir y jouer moi-même.</p><p style="text-align:justify;">La Wii, je l'ai eu très tard ; au collège, alors que j'avais un téléphone portable et peu de temps qui se voyait aspiré par Internet. J'ai fini Mario Bros Wii à 100%, une première pour moi qui n'avais jamais vu le bout du bout d'un jeu ; Mario Kart Wii y était très amusant, mais j'y jouais finalement peu. Mario Party, je ne trouvais jamais personne pour jouer avec moi ; quant à Wii Sport, il a amusé toute la famille... pendant un mois. Et je n'ai jamais eu Mario Galaxy, car lorsque j'ai entrepris de le demander à ma mère, la console vivait déjà ses derniers jours ; achetée d'occasion, ses manettes ne se connectaient plus à la console, sauf une ; seul le solo était alors possible. La Wii aura duré à peine deux ans. </p><p style="text-align:justify;">J'ai eu une tablette, au début du collège; mes parents me l'avait offerte pour que "je puisse chercher moi-même, sur Internet, les réponses aux questions que je posais sans arrêt" ; ainsi le navigateur de ma tablette MpMan a autant tourné que les jeux. À l'époque, c'était Minecraft le jeu phare ; moi j'avais WorldCraft, faute d'argent. Là aussi, des dizaines et dizaines d'heure pour un jeu très pauvre et laid, simple plagiat de Minecraft. C'était le temps des jeux smartphone, comme Jetpack Joyride, Angry Birds, ou Zombie Tsunami. Ils m'ont laissé peu de souvenirs, eux aussi ; ils n'étaient jamais très amusant, ni très prenant ; ils ne laissaient aucune place à l'exploration, la liberté, étaient sans ambiance, sans mystère. Sans émotion.</p><p style="text-align:justify;">L'ère du portable fut celle de jeux moyens qui ont aspiré mon temps pour des sensations pas bien folles. J'avais eu, pour premier smartphone, un misérable Nokia, sous Windows phone. Je n'avais pas le Play Store, mais le Microsoft Store ; un des seuls jeux décents disponibles était le jeu de course Asphalt 8. Avec le recul, c'était une purge, à la progression infernalement longue, remplie de micro-crédit, au menu à m'en filer des maux de crânes et les meilleures voitures coûtaient une monnaie alternative qui s'échangeait contre des euros bien réels. Un jeu infect qui m'a pris au moins 500 heures, peut-être plus, pour ne même pas avoir une vraie bonne voiture (j'avais au moins une Koenigsegg One:1, c'est toujours ça). Puis j'ai eu un vrai téléphone, sous Android ; j'ai pu jouer à Clash Of Clan, d'autres jeux Supercell et quelques petits jeux, par-ci par là. Clash Of Clan, je l'ai installé, désinstallé, réinstallé, désinstallé... J'ai fini par le détester, me demandant sans cesse de revenir à lui, et me bouffant mon temps alors que j'arrivais au lycée. Il y eut aussi Stardew Valley, auquel j'ai joué sur téléphone (oui) pendant plus de cent heures.</p><p style="text-align:justify;">À propos de lycée... en rencontrant mes amis de lycée, j'ai pas mal joué à quelques jeux. Tout d'abord, sur téléphone : Soul Knight, arena shooter très défoulant, avec lequel je me suis beaucoup amusé en coop. Le jeu avait néanmoins le défaut des jeux sur smartphone ; micro-transaction, contenu infinis, très addictif, MaJ permanentes... Et j'y ai joué une demi-heure par jour pendant environ un an et demi. Voire plus. Et ce, faute à son nombre faramineux d'armes et de personnages à débloquer. Le jeu a cependant une place dans mon cœur ; les symptômes propres aux jeux smartphone y étant largement moindre, et le gameplay plutôt réussi bien que simple, j'ose le considérer comme un bon jeu. </p><p style="text-align:justify;">Mais au lycée, j'ai surtout découvert Age Of Empire II, un ami avait la version CD de 98, sur une clé USB, et y jouait sur les ordinateurs de l'internat. Je l'ai imité, et là, après des années, les sensations dingues que j'ai pu connaître autrefois sur Nintendo DS en coop sont revenues, et avec quelle force ! En une année, j'y ai joué des heures, en solo et coop, avec un ami qui connait le jeu comme sa poche, et qui y est excellent, à un point quasi surhumain. J'ai découvert, pour la première fois, un jeu très différent de ce que je connais, à savoir un STR, et j'ai réussi à m'y accommoder, et avec force car je voulais rattraper le niveau de mon ami. J'étais pas bon à l'époque, c'était il y a trois ans ; mais les affrontements étaient dantesque, car tous mes camarades d'internat étaient de la partie. À nos plus grosses parties, on était 6, à travers le lycée, certains au CDI et d'autres en salle d'étude, les autres à l'internat, dans des batailles dantesques de plus d'une heure trente. Et ce jeu, j'y joue encore, avec toujours autant de fougue.</p><p style="text-align:justify;">Toujours au lycée, à l'époque, je m'intéressait plus en profondeur au jeu vidéo. Mes connaissances factuelles y étaient même nombreuses, proportionnellement à mon temps passé sur YouTube. Alors j'ai cherché, puis trouvé, un émulateur de jeux rétro. Seul la NES était à peu près bien adaptable au smartphone : et ainsi je découvris Meg

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