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Episode 10 : Les loyalistes au pouvoir... (2019 - 2021) Dans le dernier épisode, je vous avais laissé sur le premier référendum d’autodétermination ayant donné un résultat surprenant… si

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Episode 10 : Les loyalistes au pouvoir... (2019 - 2021) Dans le dernier épisode, je vous avais laissé sur le premier référendum d’autodétermination ayant donné un résultat surprenant… si le « Non » à l’indépendance l’a tout de même emporté fin 2018, ce fut avec un score plus faible que prévu... 56,67 % au lieu des 62 à 70 % prévus par les sondages ! Les loyalistes déchantent et même s'ils retrouvent le pouvoir... ce ne sera pas pour très longtemps ! <h1><strong>Histoire de la Nouvelle-Calédonie de 1946 à nos jours</strong></h1><h2><strong>Episode 10 : Les loyalistes au pouvoir... (2019 – 2021)</strong></h2><hr /><p style="text-align:justify;"><strong>Quelles sont les forces en présence aux provinciales de 2019 ?</strong></p><p style="text-align:justify;">Afin d’éviter une perte de majorité au Congrès, de nombreux partis du bloc loyaliste décident de se réunir à travers une alliance appelée « L’Avenir En Confiance ». Ainsi, cette alliance réunira l’antenne locale du parti « Le Rassemblement – Les Républicains » (qui a succédé au Rassemblement UMP), le MRC de Philippe Blaise, le MPC de Gaël Yanno, LRC de Sonia Backès et « Tous Calédoniens » de Pascal Vittori. Seul « Calédonie Ensemble » (CE), le parti loyaliste de Philippe Gomès, refuse cette alliance et fait cavalier seul.</p><p style="text-align:justify;">Du côté indépendantiste, on retrouve l’UNI (Union Nationale pour l’Indépendance) et l’UC (Union Calédonienne) qui se présentent séparément dans le Nord et les Îles mais qui parviennent à s’accorder via le FLNKS sur un candidat commun dans le Sud. Le Parti Travailliste (PT), présent au sein du Congrès depuis les provinciales de 2009, présente de nouveau des candidatures dans les 3 circonscriptions tandis que le LKS (Libération Kanak Socialiste) est présent uniquement dans la circonscription des Iles Loyautés vu que, dans le Nord, il a décidé de s’allier avec le PT.</p><p style="text-align:justify;">Et puis, ces élections voient l’émergence d’un nouveau parti s’adressant aux communautés wallisiennes et futuniennes du Territoire, quelque chose de similaire à ce qu’avait pu tenter de faire « l’Union Océanienne » en 1989.</p><p style="text-align:justify;">Ce parti, c’est l’Eveil Océanien (EO) qui se déclare « ni indépendantiste, ni loyaliste ». Il mise sur l’électorat wallisien et futunien pour remporter au moins un siège au Congrès et est mené par un ancien professeur de Mathématiques, Milakulo Tukumuli ! Ce parti proposera uniquement une liste dans le « Sud » puisqu’il s’agit de la Province où le pourcentage de la population wallisienne et futunienne est le plus élevé.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Quels sont les résultats de ce scrutin ?</strong></p><p style="text-align:justify;">Au final, à l’issue de ce scrutin, la nouvelle composition du Congrès est celle indiquée dans la première image de cet album.</p><p style="text-align:justify;">C’est ainsi que le camp loyaliste obtient 25 sièges (18 de l’AEC + 7 de CE) et que le camp indépendantiste décroche 26 sièges (6 du FLNKS + 9 de l’UNI + 9 de l’UC + 1 du PT + 1 du LKS).</p><p style="text-align:justify;">Les 3 derniers sièges sont, quant à eux, attribués à l’Eveil Océanien se déclarant « neutre » et c’est ainsi que ce parti joue depuis, un rôle central dans la vie politique dans la mesure où ses 3 sièges suffisent à apporter la majorité aux loyalistes ou aux indépendantistes. Mais assez rapidement, des bouleversements vont avoir lieu…</p><p style="text-align:justify;"><strong>Bouleversements au sein du Congrès depuis 2019…</strong></p><ul><li><p style="text-align:justify;">Le premier changement notable se produit quand Nicolas Metzdorf, un des élus « Calédonie Ensemble » au Congrès décide, à peine 6 jours après son élection, de quitter le parti de Philippe Gomès au motif du fonctionnement trop vertical du parti ! Il siégera alors en « Sans étiquette » par la suite mais votera en faveur de l’AEC systématiquement. Aussi, il créera son propre parti nommé « Générations NC » qui se ralliera au parti présidentiel à l’occasion des présidentielles et législatives de 2022.</p></li><li><p style="text-align:justify;">Le 30 novembre 2021, suite à une mésentente entre Marie-Line Sakilia et le reste de son groupe, cette dernière décide de quitter l’UC au sein du Congrès et siège désormais en « Sans étiquette ». Toutefois, elle continue de voter en faveur des indépendantistes au sein de cette assemblée.</p></li><li><p style="text-align:justify;">Le 13 avril 2022, l’alliance « Avenir En Confiance » se brise et 2 groupes distincts se forment. Le premier groupe formé de 11 élus sera nommé « Les Loyalistes » et Nicolas Metzdorf, alors sans étiquette, décide de le rejoindre (ce qui leur confère alors 12 élus). Le deuxième groupe, formé de 7 élus prend alors le nom de « Rassemblement ».</p></li><li><p style="text-align:justify;">Le 29 août 2023, une élue « Eveil Océanien », Maria Isabella Saliga-Lutovika, décide de quitter son parti et de siéger auprès du groupe « Les Loyalistes » qui passe alors à 13 élus. Toutefois, l’Eveil Océanien conserve son rôle de « faiseur de roi » vu que désormais, il y a 26 élus aussi bien du côté loyaliste que du côté indépendantiste contre 2 élus de l’Eveil Océanien… qui peuvent donc faire basculer la majorité d’un côté ou d’un autre.</p></li></ul><p style="text-align:justify;">Toutefois, seul le premier changement va nous intéresser pour la suite du propos. Revenons à ce qui se passe suite aux provinciales de 2019…</p><p style="text-align:justify;"><strong>Conséquences des provinciales de 2019…</strong></p><p style="text-align:justify;">Les premiers votes semblent prouver l’apparente neutralité de l’Eveil Océanien car si, le 24 mai 2019, l’Eveil Océanien vote en faveur de Rock Wamytan, candidat indépendantiste à la présidence du Congrès… concernant le Gouvernement, cette fois-ci, le parti de Tukumuli vote en faveur de la liste de Thierry Santa, candidat de l’AEC en échange de l’octroi d’un siège au sein du gouvernement.</p><p style="text-align:justify;">Chose promise, chose due… sur les 6 sièges obtenus pour l’Avenir En Confiance au Gouvernement, le parti en cèdera 1 à l’Eveil Océanien. Également, l’UC obtient 3 sièges au Gouvernement, l’UNI en obtient 2 et enfin Calédonie Ensemble en obtient 1.</p><p style="text-align:justify;">Le nouveau gouvernement présidé par Thierry Santa de l’AEC sera constitué de :</p><ul><li><p style="text-align:justify;">Thierry Santa (AEC – Président chargé des Relations extérieures, de la Sécurité Civile,  de la Promotion touristique, de la Stratégie de mise en valeur des ressources naturelles, du Droit Minier et des Comptes Sociaux)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Gilbert Tyuienon (UC – Vice-Président chargé du Transport, des Infrastructures Publiques et de la Prévention Routière, du règlement des problématiques minières – Chargé aussi de suivre le Transfert des Compétences et le Fonds Nickel)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Yoann Lecourieux (AEC – Ministre chargé du Budget, des Finances, des Assurances, du Droit civil et commercial, des Questions monétaires et de la Francophonie – Chargé aussi des relations avec le Congrès, les Provinces et les communes)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Christopher Gygès (AEC – Porte-parole du gouvernement en charge de l’Economie, de la Relance Economique, du Commerce extérieur, de la Fiscalité, de l’Energie ainsi que des politiques de solidarité et du « bien vieillir »)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Isabelle Champmoreau (AEC – Ministre en charge de l’Enseignement, de l’Enseignement Supérieur, de l’Handicap, de la Famille, de la Lutte contre les violences intrafamiliales et du Bien-être animal)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Vaimu’a Muliava (EO – Ministre en charge des Constructions Publiques, du Patrimoine Immobiliers, du Logement, de l’Urbanisme, de la Fonction Publique et de la Transformation numérique – Chargé aussi de la simplification de l’administration et de l’évaluation des politiques publiques)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Jean-Louis d’Anglebermes (UC – Ministre en charge du Travail, de l’Emploi, du Dialogue Social, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle – Chargé du suivi du 11ème Fonds Européen de Développement et des relations avec le CESE)</p></li><li><p style="text-align:justify;">Didier Poidyaliwane (UC – Porte-parole du gouvernement en charge des Affaires coutumières, de la Coutume, de la Protection de l’Enfance et de la Jeunesse, des Relations avec les institutions coutumières – En charge aussi des questions relatives à l’Identité et à la Citoyenneté)</p></li><li><p s

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