Maman d’un fils autiste, j’ai enfin accès à la Maison de réadaptation. Je suis trop contente. <p>Après 4 ans d’attente, mon fils autiste va pouvoir enfin être pris en mains par la Maison de réadaptation. La COVID avait fait ralentir tout le processus, et c’est beau les réunions de parents pour donner des trucs dans l’éducation, mais j’avais hâte qu’ils travaillent avec lui. Il rentre dans l’adolescence et au secondaire l’an prochain. J’avoue avoir mis un peu de pression, mais pour moi, ça devenait urgent.</p><p>Il est en classe normale car il est autiste haut niveau et qu’on peut l’observer surtout dans les interactions sociales et la gestion des émotions. On m’a dit qu’avant on appelait ça asperger.</p><p>Bref, il est un peu isolé dans la classe pour l’aider à se concentrer, il rentre et sort avant tous le monde de la classe pour éviter qu’on le bouscule accidentellement, il a un casque anti-bruits et une éducatrice spécialisée qui le suit. Ça va mieux maintenant parce qu’avant je devais aller le chercher à plusieurs reprises à cause de crises, mais cette année, j’y suis allé qu’une fois.</p><p>Quand je parle de crise, je parle d’opposition et de cris, pas de violences physiques.</p><p>Il va donc partir d’une école de campagne d’une petite classe par niveau et où il connaît tous le monde à une grosse école où il devra changer de prof à toutes les matières et possiblement que les élèves ne seront pas tous les mêmes non plus. Où il y aura des cours de piscine en éducation physique alors qu’il ne peut tolérer une goutte d’eau non prévu sur son visage (au point qu’il ne prends même pas de douches mais des bains), à dû bruits plus forts, à des profs qui ne connaissent pas bien la vision du monde de mon fils et des élèves qui ne sont pas sensibilisés.</p><p>On parle de le mettre dans une classe adaptée où il y aurait plus de stabilité et d’un suivi avec un éducateur spécialisé. Je croise mes doigts pour qu’il ait accès à ces ressources.</p><p>Vous avez-vous des enfants ayant une spécificité? Ou peux être vous même… Vous avez envie d’en parler? </p><p>J’appelle pas ça une spécificité parce que c’est pas une maladie. J’aime pas le mot handicap non plus, parce que c’est péjoratif, les gens s’imaginent une personne qui a de la misère à se déplacer ou gravement atteint mentalement. Après tout, selon les spécialistes, je suis aussi handicapée à cause de mon syndrome mais si je ne le dis pas, ça parait pas!</p>