JDR Partie 11 ! Vous avez voté pour demander à Gabriel s’il a un endroit sûr où aller. Vous relâchez enfin la tension accumulée dans vos muscles et regardez Gabriel avec sérieux.— Si CHRONOS est après moi, alors rester ici est une mauvaise idée.Gabriel hoche la tête.— Exact. Dès que tu es sur leur radar, ils ne lâchent jamais prise. Et vu que tu as utilisé ton pouvoir plusieurs fois cette nuit… il y a de fortes chances qu’ils aient capté quelque chose.Vous sentez un frisson vous parcourir. Ont-ils déjà repéré votre anomalie ?— Tu as un endroit sûr où on peut aller ?Gabriel réfléchit une seconde, puis acquiesce.— Oui. J’ai un planque hors du réseau, en dehors de la ville. Pas de caméras, pas de connexion, rien qui puisse nous trahir. C’est un peu rudimentaire, mais ça nous donnera le temps de réfléchir.Il marque une pause, puis ajoute :— Mais une fois qu’on y sera, il n’y aura pas de retour en arrière. Si CHRONOS te cherche vraiment, disparaître sera ta seule option. Es-tu prêt à ça ?Êtes-vous prêt à abandonner votre vie telle que vous la connaissez ? Vous sentez votre gorge se serrer. Votre travail au CNRS, vos collègues, votre routine… tout cela pourrait être derrière vous pour toujours. Mais une part de vous sait que vous n’avez plus le choix.Vous hochez lentement la tête.— Emmène-moi là-bas.Gabriel ne dit rien, mais son regard se durcit. Il sait ce que cela signifie.— Alors on ne doit pas traîner. Tu n’as rien à récupérer ici ?— Je n’ai besoin de rien. On y va.Gabriel vous observe un instant, comme s’il cherchait à s’assurer que vous ne regretterez pas cette décision. Puis il acquiesce.— Bien. Suis-moi, et reste discret.Il se dirige rapidement vers une sortie secondaire du bâtiment, un accès de service rarement utilisé. Vous lui emboîtez le pas, le cœur battant à tout rompre. Chaque bruit, chaque ombre vous semble suspecte.Vous passez par un couloir sombre, puis un escalier de secours. Gabriel jette un œil par une petite fenêtre donnant sur l’extérieur. La nuit est calme.— Personne en vue. On bouge.Il ouvre la porte et vous sortez à l’air libre. L’air frais vous frappe le visage, et pendant une fraction de seconde, vous réalisez que c’est peut-être la dernière fois que vous marchez ici en homme libre.Mais vous n’avez pas le luxe de l’hésitation.Gabriel vous conduit à travers le parking désert. Pas de caméras en vue, pas de vigiles.Il sort une clé et déverrouille une vieille voiture banalisée.— Monte.Vous vous glissez sur le siège passager pendant qu’il démarre le moteur. En quelques secondes, la voiture s’éloigne du CNRS, glissant silencieusement sur l’asphalte nocturne.Vous avez réussi à fuir et vous ne savez pas ce qui vous attend. Mais une chose est sûre… Votre vie vient de changer à jamais. L’autoroute défile sous les phares de la voiture. Le silence pèse, seulement troublé par le ronronnement du moteur et le cliquetis intermittent du clignotant quand Gabriel change de direction. Vous êtes loin du CNRS maintenant, mais l’inquiétude ne vous quitte pas. Vous regardez l’horloge du tableau de bord. 3h42 du matin. Vous êtes sur la route depuis près d’une heure.— On va où, exactement ? demandez-vous enfin.Gabriel ne quitte pas la route des yeux.— Une vieille ferme abandonnée, à une trentaine de kilomètres d’ici. Personne n’y met les pieds, et je l’ai aménagée pour qu’on puisse y rester quelques jours, voire plus si nécessaire.Vous restez silencieux un moment.— Et après ?— Après… Il soupire. Tout dépendra de ce qu’on apprend. Si CHRONOS te cherche vraiment, on devra bouger rapidement. Si on a du temps, on peut creuser pour comprendre pourquoi tu as ce pouvoir et comment le contrôler.Vous sentez un frisson parcourir votre échine. L’idée que vous soyez traqué devient de plus en plus réelle. Soudain, Gabriel ralentit et bifurque sur une route secondaire. L’obscurité devient plus dense, les lumières de la ville disparaissent derrière vous.— On y est presque.Après quelques minutes sur un chemin de terre cahoteux, la voiture s’arrête enfin devant une vieille bâtisse en bois, à moitié dissimulée par les arbres.Gabriel coupe le moteur.— Bienvenue dans ta nouvelle maison.Vous descendez de la voiture et scrutez les alentours. L’endroit est délabré, mais visiblement fonctionnel. Un ancien hangar en tôle est accolé à la ferme principale, et une cabane en bois semble servir de point d’observation. Gabriel sort une lampe torche et éclaire l’intérieur.— Viens. Je vais te montrer où dormir.L’intérieur est sobre mais rudimentaire : un vieux matelas posé sur des palettes, quelques chaises, une table encombrée de documents et un coin cuisine improvisé. Vous laissez tomber votre sac sur une chaise et prenez une grande inspiration. Vous êtes en sécurité… pour l’instant. Gabriel s’assoit et sort une bouteille d’eau de son sac.— Demain matin, on fera le point. Mais avant ça… tu dois décider de la prochaine étape.Il vous fixe.— On peut faire trois choses : essayer de comprendre ton pouvoir, chercher des infos sur CHRONOS, ou prendre le temps de préparer un plan d’évasion si on doit fuir à nouveau.Il croise les bras.— Qu’est-ce qui est le plus important pour toi, maintenant ?