Je tenais à répondre à ce post de @M67siNRp0iFeEZ pour faire part d'une chose qui m'est arrivée et dont je n'ai jamais parlé ici par le passé... un peu par peur des réactions, je reconnais. Je me suis longtemps demandé ce que cela aurait pu changer à ma vie si ce que je vais raconter ne s'était jamais produit.... Et au final, j'en suis arrivée à la conclusion que même si ce fut douloureux sur le coup, cela a mené à quelque chose de sublime... 😉 <p style="text-align:justify;"><strong>Mise en contexte</strong></p><p style="text-align:justify;">Certain(e)s d'entre vous se rappelleront peut-être que la première série de textes que j'ai écrite ici fut sur les personnes qui m'ont inspirées, série que j'ai appelée "Sur des épaules de géants..." (voir https://qwice.com/Point/5KHo2ykfabkU17 pour référence). Dans l'épisode 12 "La dame de Koné" (voir https://qwice.com/Point/l3UgZlIO8YqrjL ), je vous ai parlé du fait que j'ai été dégoûté d'enseigner en raison de certains facteurs et que c'est donc volontairement que j'ai quitté l'Education Nationale.</p><p style="text-align:justify;">Si le dégoût était bel et bien véridique, je n'ai pas quitté l'Education Nationale de mon plein gré. On m'a plutôt poussé vers la sortie en refermant la porte derrière moi... Laissez-moi vous raconter ce qui s'est passé plus exactement.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Ce qui s'est passé...</strong></p><p style="text-align:justify;">Je dois dire que j'étais content d'être remplaçant, car cela se passait bien avec toutes mes classes à une exception près... une classe de Cinquième SEGPA particulièrement dissipée et que, malgré mes meilleurs efforts, je n'arrivais pas à gérer et à faire travailler convenablement. Or, une fois, j'ai commis "l'erreur" (en tout cas à ses yeux) d'envoyer un des élèves particulièrement récalcitrants chez le proviseur et, apparemment, il n'a pas aimé que je le dérange pour si peu... Du coup, il a décidé de demander à l'inspection de l'Education Nationale de venir inspecter une de mes séances pour évaluer mon travail.</p><p style="text-align:justify;">Et puis, le jour de l'inspection est arrivé... Et là, j'ai senti dès que l'inspectrice s'est présentée à moi que ça allait mal se passer. En effet, cette dame-là, je la connaissais de nom, mais pas en bien. Dans l'épisode 10 de "Sur des épaules de géants" nommé "L'aigle géant..." (voir https://qwice.com/Point/dU5bk6tgyKKuIf ), je vous ai parlé d'une dame, la responsable du Master Enseignement à Nouméa, avec qui j'ai passé mes 2 pires années d'étude. Figurez-vous que cette dame était la meilleure amie de cette inspectrice et, si je le savais, c'est en raison de quelque chose que je ne vous ai pas dit non plus à l'épisode 11 de "Sur des épaules de géants" nommé "Les deux aiglons de Nice" (voir https://qwice.com/Point/Fu4MCwVwhcOFiE ).</p><p style="text-align:justify;"><strong>Que vous ai-je caché d'autre ?</strong></p><p style="text-align:justify;">J'avais écrit ceci quand je vous ai expliqué comment j'ai annonce à ma responsable de Master à Nouméa que je ne suivrais pas sa prépa CAPES : "Me demandant la raison de mon refus, j’explique m’être déjà engagé pour suivre un Master 2 à distance avec l’Université de Nice. Surprise et furieuse de ma réponse, elle me dit que je peux toujours me désengager et suivre la « prépa CAPES » ici pour obtenir le Master 2 et que j’aurais moins d’UE à repasser. Et là, j’explique que je préfère refaire une année de Master 2 entière avec l’université auprès de laquelle je me suis engagé il y a 3 semaines. J’ajoute également que ma décision sur le sujet est irrévocable.</p><p style="text-align:justify;">Face à cela, <strong>elle n’a pas plus insisté sur le sujet…</strong>" Voilà, c'est sur ce passage en gras que j'ai embelli la réalité. Ce qui s'est passé est qu'elle m'a dit ceci : "De toute façon, j'ai des relations... Alors tu pourras peut-être valider ton Master avec Nice, mais après, ne compte pas trop sur le fait d'aller en prépa CAPES ici ou même d'intégrer l'Education Nationale. Je connais personnellement les deux inspectrices, Mme xxxx xxxxx et Mme xxxx xxxx et crois-moi que sous peu, elles vont entendre parler de toi avec la directrice de l'IUFM. Mais on n'est pas obligé d'en arriver là si tu rejoins ma formation."</p><p style="text-align:justify;">Et je lui avais juste dit : "Non, je me suis engagé ailleurs et je maintiendrais mon engagement encore plus après ce que vous venez de me dire." ce à quoi elle avait dit : "Je te ferais regretter tes paroles, crois-moi...". A l'époque, j'avais cru à une simple menace en l'air de sa part... mais la suite allait me prouver que j'avais eu tort de croire cela.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Ce qui s'est passé avec l'inspectrice...</strong></p><p style="text-align:justify;">Je fais donc ma séance normalement et au cours de laquelle je fais un geste me semblant anodin. A un moment donné, le stylo d'une de mes élèves tombe alors que je circule dans la salle de classe et arrive à mes pieds. Je me baisse, le ramasse et le rends à l'élève (j'en parle ici, car ça a son importance pour la suite). Et puis, le reste de la séance se déroule, à mes yeux, assez normalement...</p><p style="text-align:justify;">Une fois la classe partie, l'inspectrice fait le bilan avec moi et quand les premiers mots qu'elle me dit sont : "Mme XXXX (XXXX étant mon ancienne responsable de formation à Nouméa) m'a beaucoup parlé de vous et apparemment, elle avait raison, vous êtes un bien piètre professeur." De là, je comprends que l'entretien sera biaisé d'office, mais je tâche de garder ma contenance.</p><p style="text-align:justify;">Lui demandant ce qu'elle estime s'être mal passé, elle relève quelques petits points assez cohérents que j'aurais pu améliorer et sur lesquels je n'étais pas tout à fait au point : mieux circuler dans ma salle de classe, distribuer davantage la parole entre les élèves... mais c'est la suite de l'entretien qui va me marquer...</p><p style="text-align:justify;">Elle me dit à moment donné : "Et puis alors, le moment où vous vous êtes baissé pour redonner son stylo à l'élève, c'est du grand n'importe quoi !"</p><p style="text-align:justify;">Moi : "Ah bon ?"</p><p style="text-align:justify;">Elle : "Ben voyons, ça me semble évident. C'est à l'élève de venir rammasser ses affaires pas à vous de vous baisser pour les lui redonner."</p><p style="text-align:justify;">Moi : "Mais là, en l'occurrence, le stylo est arrivé à mes pieds."</p><p style="text-align:justify;">Elle : "Ben elle n'avait qu'à venir à vos pieds pour ramasser le stylo. C'est à elle d'assummer ses erreurs dans la vie pas à vous de les lui rattraper... Elle a commis l'erreur de faire tomber le stylo, c'est à elle de corriger son erreur, pas à vous d'intervenir."</p><p style="text-align:justify;">Moi : "Oui, m...."</p><p style="text-align:justify;">Elle : "Et puis, franchement, vous n'avez pas compris que ce geste de sa part, c'était pour défier votre autorité ? Pour vous soumettre ?"</p><p style="text-align:justify;">Moi : "Ah non, je ne l'ai pas interprêté ainsi."</p><p style="text-align:justify;">Elle : "Hé bé... D'ailleurs à ce sujet, c'est quoi votre manie de faire autant écrire les élèves que ça... Vous êtes cintré ou quoi ?"</p><p style="text-align:justify;">Moi : "Pour moi, je leur fais écrire ce qui me semble important pour leur faciliter la compréhension du cours."</p><p style="text-align:justify;">Elle : "Ils ne sont qu'en Cinquième. Normalement, on fait écrire 1 ou 2 phrases par leçon à l'élève pour résumer le cours. Vous, vous leur faites beaucoup trop écrire : 2 paragraphes en une leçon, c'est trop... on n'est plus dans les années 1970 ou 1980. Regardez votre prédécesseur... au moins, il faisait écrire qu'une ou deux phrases à ses élèves. Vous auriez dû plus vous inspirer de ses méthodes." (sauf que ce que l'inspectrice oublie de mentionner ici... c'est que les élèves avaient de meilleurs résultats avec moi qu'avec le prédécesseur, un gars que je n'ai jamais rencontré du reste !)</p><p style="text-align:justify;">Moi (dubitatif à l'intérieur) : "J'en prends note..."</p><p style="text-align:justify;">Là, elle revient sur mon parcours à Nouméa puis avec Nice me disant que j'avais fait une erreur en quittant Nouméa, que Nice était un mauvais choix et que c'éta