Fʅσƙყ - Qwice

Je tiens a dire que cet article m'a pris 2 jours, il y avait beaucoup de personnages, de lien entre eux, mon cerveau a fumé, j'ai dû lire des arbres généalogiques pour comprendre les liens

Fʅσƙყ - Qwice 2024

Je tiens a dire que cet article m'a pris 2 jours, il y avait beaucoup de personnages, de lien entre eux, mon cerveau a fumé, j'ai dû lire des arbres généalogiques pour comprendre les liens entre les personnages (car parfois, dans les sources, les noms/prénoms ne sont pas mentionnés) j'espère que c'est propre, j'ai comme d'habitude essayé de faire le plus simple, mais j'espère que ça reste compréhensible. <p style="text-align:left;">Aujourd'hui, nous allons parler de François-Jean Lefebvre Chevalier de La Barre, né en 1745 et exécuté en 1766 à Abbeville. Il est la dernière personne en France à être exécuté pour blasphème et sacrilège.</p><h1><strong>HISTOIRE</strong></h1><p style="text-align:left;">Il est le fils de Baptiste Alexandre Lefebvre, chevalier et seigneur de La Barre, mais il est aussi l'arrière petit fils de Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre, qui était gouverneur de la Nouvelle-France, donc notre cher François-Jean Lefebvre, est plutôt issu d'une famille noble.</p><p style="text-align:left;">Son père dilapidera toute sa fortune de plus de 40 000 livres qu'il avait hérité de son père, le lieutenant général des armées et il meurt en 1762.</p><p style="text-align:left;">François-Jean perdra sa mère à 17 ans, lui et son frère Jean-Baptiste, complétement perdu et sans argent seront envoyés à Abbeville où ils seront récupéré par leur cousine Feydeau, Abbesse de Willencourt.</p><h1><strong>CONTEXTE</strong></h1><p style="text-align:justify;">La France était une monarchie, le pouvoir, c'était le roi Louis XV (On en parlera un jour), mais a cette même époque, les révolutions américaines éclatent et ça fait se poser beaucoup de questions sur le modèle politique aux Français.</p><p style="text-align:justify;">Sur le plan social, la France était divisée par la noblesse et le clergé en grande partie, pour le reste, c'était la bourgeoisie et les paysans.</p><p style="text-align:left;">Mais surtout, la France était totalement dominée par la philosophie des Lumière (Voltaire, Rousseau, Montesquieu...) qui remettaient en question la religion et l'autorité du roi, ils prônaient la liberté, la tolérance et la séparation de l'église et de l'état, c'était clairement au cœur des débats à cette époque !</p><p style="text-align:left;">C'est donc, dans ce contexte de changement intellectuel que François-Jean a grandi, totalement influencé par les idées des Lumières.</p><p style="text-align:left;">En ce qui concerne la ville d'Abbeville, l'élite est divisée politiquement et économiquement en 2 clans :</p><p style="text-align:left;">Les corporations des métiers du textile d’une part et de l'autre, la manufacture royale de draps d'Abbeville, appartenant a la famille Van Robais. Le maire Duval de Soicourt, défend les intérêts des Van Robais, alors que Pierre Jean Francois Douville, ancien maire, défend ceux des corporations.</p><p style="text-align:left;">Le maire Duval de Soicourt cumule beaucoup de postes à responsabilité, policier, judicature et de commandement militaire, avec le titre de lieutenant-général du roi en Picardie.</p><p style="text-align:left;">Les accusés de notre histoire sont tous membres "de la haute", des jeunes qui partagent les mêmes activités, fréquentent les mêmes endroits. Ils sont fils de magistrats. Parmi les inculpés se trouvent : Douville le fils de l'ancien maire, Gaillard d'Étallonde fils du deuxième président de la cour des Aides, Saveuse de Belleval fils du lieutenant de l'Élection Dumaisniel de Belleval, Moisnel son pupille, et François-Jean de La barre qui est le cousin de l'abbesse de Willencourt. Beaucoup de conflits d'intérêts donc.</p><p style="text-align:left;">Simon-Nicolas-Henri Linguet, un "philosophe observateur", rédige un ouvrage intitulé "Canaux navigables, ou Développement des avantages qui résulteraient de l'exécution de plusieurs projets en ce genre pour la Picardie, l'Artois, la Bourgogne, la Champagne, la Bretagne, &amp; toute la France en général". Ce mémoire, sous prétexte d'études techniques sur les canaux navigables, vise en réalité à réformer l'économie locale en mettant fin au monopole de Van Robais. Dans ce contexte, Linguet prend ouvertement position en faveur de l'ancien maire, Douville, contre le maire en exercice, Duval de Soicourt.</p><p style="text-align:left;">La dégradation d'un crucifix donne à Duval de Soicourt une chance d'attaquer l'autre groupe. Il perçoit la publication du mémoire et la dégradation du crucifix comme une menace pour la société et sa propre position, alors qu'il est sur le point d'être réélu maire. Convaincre Omer Joly de Fleury, procureur général du roi au Parlement de Paris, un fervent jésuite et opposant de l'Encyclopédie, de cette menace ne lui demande pas beaucoup d'efforts.</p><p style="text-align:left;">Ça a l'air barbant comme ça, mais c'est très important pour comprendre le contexte.</p><h1><strong>9 AOUT 1765</strong></h1><p style="text-align:justify;">Le matin du 9 août, 2 actes de profanation ont été découverts à Abbeville : des coups de couteau (ou d'épée selon certaines sources) sur le crucifix du pont et des dépôts "d'immondices" sur une statue du Christ dans le cimetière de la ville.</p><p style="text-align:left;">Les soupçons se portent très rapidement sur des jeunes "de la haute" connu pour leurs provocations, permis eux, François-Jean mais aussi Moisnel, Gaillard d'Etallonde, ces jeunes ont déjà fait parler d'eux en étant irrespectueux envers la religion et les religieux. D'autres jeunes de bonnes familles auraient même participé avec François-Jean, dont le fils de Pierre Nicolas Duval de Soicourt, le maire d'Abbeville.</p><p style="text-align:left;">L'évêque d'Amiens, Louis-François-Gabriel d'Orléans de La Motte, préside une cérémonie expiatoire, ou il désigne les coupables comme méritant les pires châtiments terrestres et éternels, il demandera aussi a Dieu de les pardonner.</p><p style="text-align:left;">Les familles décident de protéger leur enfant, c'est comme cela que Gaillard d'Etallonde et sa famille décident de fuir en Prusse, mais François-Jean et Moisnel restent à Abbeville.</p><p style="text-align:left;">L'enquête est donc ouverte et elle est dirigée par Duval de Soicourt, lieutenant de la police et maire d'Abbeville. Voltaire le décrit comme un fonctionnaire motivé par son devoir plutôt que par des rancœurs personnelles. Il ira à la rencontre d'environ 4 témoins, mais leurs dépositions portent souvent sur des faits différents de ceux reprochés, tels que des comportements irrespectueux lors de défilé religieux. Mais ces témoignages sont considérés comme des preuves potentielles. Personne n'a été témoin direct de la dégradation du crucifix.</p><h1><strong>1 OCTOBRE 1765</strong></h1><p style="text-align:left;">Mais cela n'empêche pas que François-Jean &amp; Moisnel se fassent arrêter, Moisnel avoue et accusent d'autres jeunes, dont Douville, le fils de l'ancien maire &amp; Saveuse de Belleval fils Dumaisniel de Belleval lieutenant du tribunal, les jeunes dénoncés vont prendre la fuite, mais seront arrêté plus tard. François-Jean, lui, continue de nier ! Chez lui, sera découvert des livres jugés "impies", ce qui va pas aider, on va pas se mentir.</p><p style="text-align:left;">Les livres retrouvés chez lui, sont :</p><p style="text-align:justify;">1 Dictionnaire philosophique de Voltaire</p><p style="text-align:left;">3 Livres licencieux (des contes abordant des sujets tels que la sexualité, la scatologie et le blasphème)</p><p style="text-align:left;">Il y a un soupçon de vengeance personnelle qui concerne, Dumaisniel de Belleval, il aurait été rejeté par Feydeau, l'abbesse de Willencourt et cousine de François-Jean. Vengeance qu'il dirige peut-être sur François-Jean.</p><h1><strong>28 FÉVRIER 1766</strong></h1><p style="text-align:left;">Les 3 accusations du jugement mentionnent ceci :</p><p><em>"Qu'il a été atteint et convaincu d'avoir passé à vingt-cinq pas d'une procession sans ôter son chapeau qu'il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d'avoir chanté une chanson impie, d'avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire"</em></p><p style="text-align:left;">François-Jean fera appel.</p><p style="text-align:left;">Il faut maintenant que le Parlement de Paris confirme le verdict.</p><p style="text-align:left;">François-Jean est donc transféré a la prison de la Conciergerie et passe devant la grand-chambre du parlement, sans avocat. Sur les 25 magistrats, 15 confirment la condamnation. Moisnel, qui a été arrêté plus tard, a seulement 15 a

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