Deus In Machina - Qwice

J'viens de finir SuperHot. C'était excellent !

Deus In Machina - Qwice 2024

J'viens de finir SuperHot. C'était excellent ! J'avais entendu parler de ce jeu y a très longtemps déjà, et j'avais patienté longtemps pour voir apparaître une solde Steam avantageuse (-70%, c'est le minimum pour que j'achète un jeu). J'y ai joué en deux fois, pendant cinq heures pour finir la "campagne solo", et j'ai adoré. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit d'un FPS très épuré, dont la mécanique signature est d'arrêter le temps lorsque le jeu s'arrête. Il a été réalisé par une équipe polonaise (comme quoi, hors des très grandes industries, le monde du JV ne se cantonne pas aux USA et au Japon), après un premier prototype présenté à une game-jam, ce qui est, si je ne m'abuse, un parcours classique de jeu indépendant. C'est bien simple, tout le jeu a été une expérience sensorielle assez hors du commun : au début, j'avais cru que le jeu serait au mieux un défouloir assez fantastique, avec une sorte de maîtrise du temps. Je n'avais pas compris une chose : le temps s'arrête certes lorsqu'on ne se déplace pas, mais pas seulement : en fait, chaque action fait s'écouler le temps. Le jeu était ainsi bien plus retord que prévu : chaque action a un coût et doit être presque calculée : attaquer à main nue, prendre une arme, esquiver, tirer... tout cela est aussi dur que de se déplacer, car l'IA (contrairement à d'autres IA d'autres jeux) visent diablement bien, et prévois nos mouvements. Pendant ces cinq heures, j'avais juste l'impression d'être une sorte de surhomme handicapé, avec un superpouvoir limité et limitant, à la manière d'u Stand de Jojo's Bizarre Adventure. On peut certes arrêter les évenements en cours, mais comme bouger la caméra remet le temps en marche, on ne peut même pas en profiter pour explorer. À la fin j'avais le cerveau en feu, non seulement car je suis pas forcément vif d'esprit dans les JV (et en général, hein), mais aussi car je suis pas un habitué des FPS (même si j'en connais quelques bases), et celui-ci fût à la fin un vrai puzzle-game, à la manière de Portal. Il y a pas d’interface, pas de carte, pas de munition (on se contente de ramasser les armes en attaquant les ennemis ou en en trouvant si le niveau en laisse à disposition), y a pas de chronomètre, et surtout aucune vie, le tout dans des niveaux très courts. Néanmoins le jeu est un peu court, donc mieux vaut l'acheter en soldes si comme moi on aime "rentabiliser" les jeux. Néanmoins il reste excellent, et dispose tout de même d'un peu de contenus supplémentaire (défi, mode infinis, ancienne version de 2013). Moins grisant que technique, épuré à l'extrême et exigeant comme une partie d'échec, Super Hot est une expérience sensorielle folle, contrainte par une compétence pourtant si avantageuse en apparence. Jouez-y, il vaut le détour.