Je me permets de republier ce post pour faire quelques commentaires sur la vidéo de Psyhodelik mais surtout sur le communiqué de Yassine. Mes commentaires étant détaillés, vous trouverez le détail en post long. <p style="text-align:left;"><strong>Préambule</strong></p><p style="text-align:justify;">Je me permets de rédiger ici ce long commentaire sur cette affaire, car j'y vois plusieurs soucis qui m'interpellent particulièrement pour des raisons assez personnelles. Pour mieux comprendre ce qui me gêne, je vais un peu expliquer les différentes fonctions que j'occupe actuellement.</p><p style="text-align:justify;">Je suis professeur particulier et gérant de ma propre entreprise dans le domaine depuis 9 ans. Egalement, je suis bénévole dans une des antennes de l'ADIE, un réseau associatif français qui finance des projets d'entreprise et propose de les accompagner gratuitement au même titre que d'autres réseaux comme "Initiative" par exemple. Dans le cadre de mon bénévolat ADIE, j'ai eu l'occasion d'aider des personnes aux profils divers et variés à monter leur projet.</p><p style="text-align:justify;">Et enfin, je suis aussi tuteur professionnel au sein du pôle PEPITE de l'Université où j'accompagne un jeune homme sur le montage de son projet d'entreprise depuis le début de cette année.</p><p style="text-align:justify;">Au vu de tout cela, j'estime pouvoir commenter certains aspects me paraissant surprenants, voire erronés dans cette vidéo, qu'il s'agisse de la vidéo en elle-même ou du communiqué écrit par Yassine, un des fondateurs de Tsubomi ! Bien sûr, je ne prétends pas avoir la science infuse et si certain(e)s souhaitent revenir sur mes propos ou bien apporter des compléments d'informations, ils sont les bienvenus dans les commentaires. 😉</p><p style="text-align:left;">Bref, sans plus attendre, voici les points qui me posent problème ici.</p><p style="text-align:left;"><strong>1) L'apparent manque de confiance de Yassine vis-à-vis de son projet</strong></p><p style="text-align:justify;">C'est assez étrange de constater à quel point Yassine avait si peu confiance en son projet pour affirmer qu'il ne l'aurait jamais monté sans l'Ermite Moderne, que c'était LA force de son projet.</p><p style="text-align:justify;">Certes, on peut considérer la présence d'Ermite Moderne comme une des forces du projet dans le sens où il pouvait attirer l'attention de ses abonnés amateurs de mangas vers Tsubomi Editions. Toutefois, se baser uniquement sur la présence d'un vidéaste, même si c'est un ami et qu'il amène quelque chose qu'on considère essentiel, ne décide pas de la faisabilité de tout un projet à mon sens... Il aurait très bien pu mener à bien son projet sans la présence d'Ermite dedans, selon moi.</p><p style="text-align:justify;"><strong>2) Faire une campagne de crowdfunding n'est pas le seul moyen de jauger l'intérêt du public pour un projet</strong></p><p style="text-align:justify;">D'après le communiqué de Yassine, la campagne de crowdfunding devait servir comme moyen de jauger l'intérêt des internautes sur le projet ainsi que de convaincre des investisseurs de financer le projet... Il insiste d'ailleurs beaucoup là-dessus dans son communiqué, mais je pense qu'il aurait pu faire autrement. Car oui, une campagne de crowdfunding n'est pas le seul moyen de faire connaître un projet et d'en mesurer l'intérêt ! Je m'explique...</p><p style="text-align:justify;">Personnellement, quand j'ai été à l'ADIE en tant que porteur de projet sur mon entreprise de cours particuliers il y a 9 ans, on m'a expliqué que quand on veut jauger l'intérêt de futurs clients pour son projet, on crée un questionnaire d'étude de marché et on fait en sorte qu'un grand nombre de personnes y réponde. Ce questionnaire, moi, je l'avais crée en ligne avec Google Forms et l'avais envoyé sur différents groupes Facebook locaux. J'avais aussi fait du sondage en face-à-face. Avec ces deux stratégies, j'ai cumulé 175 réponses sur 1 semaine (sachant que je n'avais eu que 25 réponses en face-à-face), alors que je ne communiquais pas tant que ça sur le Net.</p><p style="text-align:justify;">Dans le cas de Tsubomi, ils auraient pu créer gratuitement le questionnaire sur Google Forms puis, ensuite, le diffuser, via les réseaux sociaux de l'Ermite Moderne et même via d'autres moyens de communication sur Internet pour faire connaître le projet... C'est cela qui aurait dû permettre de jauger, c'est-à-dire d'évaluer l'intérêt des internautes sur ce projet. C'est cela qui aurait dû servir de premier contact avec le projet à mon sens, pas une campagne de crowdfunding !</p><p style="text-align:justify;">En général, on jauge l'intérêt du public pour un projet dans le cadre de l'étude de marché, c'est-à-dire quand on rédige son business plan... donc qui se fait AVANT de chercher des financements, soit AVANT le lancement d'un crowdfunding. De surcroît, ça leur aurait grandement limité les coûts au démarrage, vu que l'utilisation de Google Forms est gratuite.</p><p style="text-align:left;"><strong>3) L'absence de communication sur les difficultés rencontrées par l'entreprise</strong></p><p style="text-align:justify;">Ne pas communiquer sur l'état financier ou sur les difficultés internes de l'entreprise surtout tant que le service promu par l'entreprise n'est pas encore disponible et que les contributeurs attendent des nouvelles était indéniablement une grosse erreur stratégique.</p><p style="text-align:justify;">Tsubomi Editions ou, à défaut, Ermite Moderne auraient dû communiquer là-dessus et expliquer leurs difficultés. Ce n'est pas toujours simple quand on a la tête dans le guidon, je le reconnais volontiers. Mais ne rien dire du tout, c'est une grosse erreur... s'ils avaient expliqués être en difficulté, peut-être que leurs abonnés et que les gens intéressés par le projet se seraient davantage mobilisés.</p><p style="text-align:justify;">Il y a un exemple qui me vient en tête sur ce sujet de la communication : Greg Tabibian de la chaîne J'suis pas content TV. On peut aimer ou non le personnage et ses vidéos sur YouTube, mais il faut au moins lui reconnaître d'être très transparent avec sa communauté et de toujours s'expliquer franchement quand un épisode ne sort pas dans les délais prévus.</p><p style="text-align:justify;">Si Tsubomi avait eu un niveau de communication similaire à celui de Tabibian pour ce qui est des soucis rencontrés, peut-être qu'ils auraient pu maintenir l'engouement autour du projet et que leurs abonnés auraient même pu se mobiliser pour faire en sorte qu'il y ait davantage d'abonnements sur l'application.</p><p style="text-align:justify;"><strong>4) L'impact des accusations contre les ex-Vox sur la stratégie de communication de Tsubomi</strong></p><p style="text-align:justify;">Plus loin dans la vidéo, on apprend que Yassine explique que les dramas concernant les anciens collaborateurs d'Ermite Moderne (les Ex-Vox donc) ont entâchés la communication de Tsubomi. Alors, c'est sûr que si la communication de Tsubomi reposait sur l'ensemble des Ex-Vox qui, pour certains à l'époque, étaient concernés par des affaires... ça a pu jouer !</p><p style="text-align:justify;">Mais pourtant, il y a un vidéaste qui, malgré le fait qu'il soit victime d'harcèlement depuis plus de 3 ans, n'a pas hésité à prendre son courage à 2 mains et tourner une vidéo qu'il a mis sur sa chaîne YouTube le 9 septembre 2022. Dans cette vidéo, il expliquait qu'il avait contribué à monter une startup dont le projet était de créer un nouveau réseau social au fonctionnement différent de ceux qu'on connaît habituellement. Je parle ici de Thomas Cyrix et du réseau social au sein duquel il officie en tant que développeur : Qwice.</p><p style="text-align:justify;">Et il n'a pas fait qu'une seule vidéo sur le sujet : plusieurs de ses tweets parlent de Qwice, il a fait aussi plusieurs directs sur YouTube consacrés à Qwice... Il a beaucoup communiqué dessus alors que, pourtant, il subissait encore les contrecoups de la vidéo faite par les ex-Vox et que, sous ses vidéos et tweets, apparaissaient des commentaires désobligeants. Cela ne l'a pas empêché d'avancer. Bien au contraire...</p><p style="text-align:justify;">Et justement, Tsubomi aurait pu, avec l'aide d'Ermite Moderne, redoubler d'efforts pour communiquer davantage autour du projet malgré cet obstacle énoncé par Yassine. Mais, clairement, la communication autour de ce projet a été extrêmement faible ! Si Thomas avait communiqué autant sur Qwice que l'a fait Ermite Moderne sur Tsubomi... je ne suis pas certain que Qwice aurait atteint le niveau d'engagement qu'on lui connaît aujourd'hui !</p><p style="text-align:justify;"><strong>5) Une communication qui semble trop axée sur l'utilisation des vidéastes et influenceurs</strong></p><p style="text-align:justify;">A mon sens, surtout quand on est une entreprise qui débute à peine, ne compter que sur les vidéastes et influenceurs pour se faire connaître est une erreur. Tsubomi aurait pu utiliser les publireportages (c'est gratuit quand l'entreprise vient juste d'ouvrir), demander à différents groupes Facebook d'amateurs de manga (et j'ai vérifié,