LA VENGEANCE A DU BON CHEZ LES RŌNINS 📆 30 janvier 1703 <p><strong>Le 30 janvier 1703, 47 rōnins attaquent la résidence de Kira Yoshinaka à Edo (aujourd'hui Tokyo). Ils tuent Kira et 28 de ses serviteurs dans un acte de vengeance planifié depuis près de deux ans.<br /></strong><br /><br />Asano Naganori est contraint au seppuku en 1701 pour avoir blessé Kira Yoshinaka, le maître des cérémonies de la maison du shogun, dans l'enceinte du palais. Suite à cet incident, le domaine d'Akō est confisqué par le shogunat, et le clan Asano perd ses titres et ses terres. Les 47 rōnins, anciens vassaux d'Asano, décident de venger la mort de leur seigneur, considérant que son exécution était injuste et déshonorante.<br /><br />Un rōnin est un samouraï sans maître dans le Japon féodal. Ce terme signifie littéralement "homme errant" ou "homme-vague". Les rōnins sont d'anciens samouraïs qui ont perdu leur statut pour diverses raisons comme la mort de leur seigneur, la perte de faveur, ou la destitution de leur clan.<br /><br /><br />◤ <em>🤔 Mais c'est quoi la différence entre seppuku et hara-kiri ? Va donc voir plus bas 😉</em>◢<br /><br /><br />Après leur acte de vengeance, les 47 rōnins se rendent aux autorités. Ils sont condamnés à mort mais le shogun leur accorde une mort honorable par seppuku. Le 4 février 1703, 46 des 47 rōnins exécutent la sentence. Le 47e rōnin, revenu plus tard de sa mission, est gracié et vit jusqu'à l'âge de 78 ans avant d'être enterré aux côtés de ses camarades. Leurs tombes au temple Sengaku-ji deviennent rapidement un lieu de pèlerinage populaire.<br /><br />Suite à la vengeance des 47 rōnins, le clan Asano connaît une réhabilitation partielle. Le frère cadet d'Asano Naganori est rétabli dans ses titres par le shogunat Tokugawa. De nombreux samouraïs au chômage retrouvent des emplois honorables. L'histoire contribue à réhabiliter symboliquement l'honneur du clan dans la culture japonaise.<br /><br />L'histoire des 47 rōnins devient un symbole important de loyauté, d'honneur et de sacrifice dans la culture japonaise. Elle inspire de nombreuses formes d'art, notamment le théâtre kabuki et bunraku, la littérature, le cinéma et les arts visuels. Aujourd'hui encore, cette histoire reste l'une des plus connues du Japon à travers le monde, illustrant la fascination durable pour les valeurs du bushidō (code d'honneur des samouraïs) dans la société contemporaine.<br /><br /><br />◤<em>Hey 🖐️, je suis Dominique Bousseau, alias b1001d. Je crée des contenus tout en constituant un almanach en ligne. <br />Un peu de lecture </em><strong><em>... le temps d'un café</em></strong><em> https://ko-fi.com/b1001d</em> ◢<br /><br />Illustrations (Wikipédia):<br />- Deux des 47 rōnin : Horibe Yahei et son fils adoptif, Horibe Yasubei.<br />- L'attaque, Chūshingura, acte 11, scène 2 (estampe de Hokusai).<br />- Tombes des 47 rōnin au temple Sengaku-ji.<br /><br /><br /><br />🧐 Le SEPPUKU est un rituel de suicide pratiqué par les samouraïs dans le Japon féodal. Il consiste à s'ouvrir l'abdomen avec un sabre court (tantō ou wakizashi) dans un geste symbolique d'expiation ou d'honneur. Ce rituel hautement codifié est souvent accompli en présence d'un second (kaishakunin) chargé de décapiter le samouraï pour abréger ses souffrances. Le seppuku peut être volontaire, pour préserver son honneur face à la défaite ou à la disgrâce, ou imposé comme une forme de peine capitale pour les nobles. <br /><br />🧐 Le SEPPUKU et le HARA-KIRI désignent tous deux le suicide rituel par éventration pratiqué par les samouraïs dans le Japon féodal. La principale différence réside dans le niveau de formalité et de respect accordé à chaque terme. Seppuku est considéré comme plus formel et respectueux, utilisé dans un contexte rituel et codifié. Il implique souvent une cérémonie élaborée avec des témoins et un second (kaishakunin). Hara-kiri, en revanche, est un terme plus familier, voire vulgaire, et peut avoir une connotation plus brutale ou désinvolte. Il est généralement moins formel et plus spontané. En japonais, le terme seppuku est préféré, tandis que hara-kiri est plus couramment utilisé par les étrangers.</p>