En ces derniers jours permettant de fêter l'Épiphanie, une petite citation de Paul Véron : “Ordinairement, c’est le four qui fait la galette : au théâtre, c’est l’inverse.” Subir un échec complet et retentissant, que ce soit lors d’un spectacle ou d’un projet, donne lieu à une expression très imagée : celle de "faire un four". Cette expression est apparue dans le courant du XVIIe siècle, et était surtout utilisée en parlant d’une œuvre... <p>...théâtrale ou littéraire. </p><p>À cette époque, quand une pièce ne suscitait pas l’enthousiasme et que les spectateurs étaient très peu nombreux dans la salle avant le début de la représentation, les responsables avaient l’habitude de l’annuler, purement et simplement. </p><p>Ils souhaitaient en effet économiser les nombreuses bougies nécessaires pour éclairer les lieux, l’électricité n’ayant pas été encore découverte. </p><p>La salle était donc plongée dans le noir. Une obscurité comparable à celle de l’intérieur d’un four. Les critiques disaient donc d’une pièce peu populaire qu’elle "faisait un four". </p><p>L’expression a perduré au fil des siècles, et s’utilise de façon plus générale, désormais, lors de l’échec d’un projet. </p><p>Mais que cela ne vous empêche pas de garder la tête froide car comme le disait Marcel Achard : “C’est avec les salles glaciales qu’on fait les fours.” ! 🤭</p>