Bienvenus dans Les Folles anecdotes du taff ! Je ne pensais pas que les détails du calcu - Qwice

Bienvenus dans Les Folles anecdotes du taff ! Je ne pensais pas que les détails du calcul de la retraite intéresseraient autant Qwice mais je me fais un plaisir de continuer avec vous sur Le handic

RadisAtomique - Qwice 2025

Bienvenus dans Les Folles anecdotes du taff ! Je ne pensais pas que les détails du calcul de la retraite intéresseraient autant Qwice mais je me fais un plaisir de continuer avec vous sur Le handicap dans le calcul de la retraite. Je vous souhaite une bonne lecture et j'attends vos votes pour le prochain sujet. Le handicap dans le calcul de la retraite : Il est courant qu’une personne porteuse de handicap ait des difficultés accrues à trouver un emploi mais, comment cela se répercute-t-il au moment du départ en retraite ? Les personnes porteuses de handicap peuvent demander la retraite anticipée pour handicap, sous la condition d’avoir travaillé un nombre de trimestres minimum selon leur année de naissance. Sont alors pris en compte : - Pour les périodes avant le 1er janvier 2016, les trimestres travaillés en étant reconnu travailleur handicapé. - Pour les périodes après le 1er janvier 2016, avoir travaillé en étant atteint d’une incapacité permanente au moins égale à 50 % ou en ayant une reconnaissance de handicap de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) d’au moins 50 %. Si le minimum de trimestres requis est comptabilisé, le futur retraité peut demander une retraite anticipée, ne subit aucune décote pour les trimestres manquants, bénéficie de l’assurance d’une retraite minimale et peut, dans certains cas, continuer à bénéficier d’aides sociales en lien avec son handicap. Le futur retraité bénéficie également d’une majoration sur ses versements de pension de retraite s’il atteint le taux plein (c’est-à-dire le nombre de trimestres qu’une personne sans handicap doit atteindre pour obtenir sa retraite à taux plein). Cette majoration correspond à un tiers de la durée cotisée en étant handicapé. Un exemple ? Oui, tout de suite ! Laurent est né en 1962. Il a commencé à travailler à l’âge de 21 ans, soit en 1983, comme chef de cuisine. Sa carrière se passe bien et il travaille pendant 12 ans sans incident. En 1995, Laurent a déjà cotisé 48 trimestres à l’assurance retraite. L’année de ses 33 ans, il est victime d’un accident de la route et doit subir plusieurs opérations de la hanche qui lui laisseront des séquelles. Laurent ne peut plus se tenir debout trop longtemps et doit parfois s’aider d’une béquille pour se déplacer : sa carrière de chef de cuisine vient de se terminer. Après une reconversion et une formation, Laurent décroche un emploi d’assistant comptable en 2001, à ses 39 ans. Il a une reconnaissance de travailleur handicapé et son poste est adapté. Laurent vit dans un monde parfait et reste dans l’entreprise. Vers ses 50 ans, il commence à penser à sa retraite. Il a cotisé 44 trimestres entre 2001 et 2012, en plus des 48 trimestres déjà cotisés avant son accident, soit un total de 92 trimestres à 50 ans. Il voit que les personnes en situation de handicap nées entre 1970 et 1972 peuvent prendre leur retraite à partir de 55 ans si elles ont cotisé au moins 111 trimestres. Laurent doit encore travailler 4 ans et 9 mois pour avoir ses 111 trimestres : il pourra demander sa retraite à 55 ans. Laurent continue sa carrière et ses 55 ans approchent. Il a vent d’une possible majoration s’il atteint le taux plein et se lance dans les calculs : en étant né en 1972, il doit avoir travaillé au moins 171 trimestres et attendre ses 58 ans et 9 mois pour demander sa retraite. Il doit encore travailler 60 trimestres (soit 15 ans complets) ou attendre l’âge de 67 ans pour atteindre un taux plein sans handicap et bénéficier de la majoration. Laurent ne se voit pas attendre encore 13 ans avant de prendre sa retraite et dépose un dossier de demande le soir même. Au vu de sa situation, il peut prétendre à une retraite "anticipée pour handicap" à taux plein dès la validation de sa demande. Si Laurent avait pris une retraite à taux plein au même titre qu’une personne ne portant pas de handicap, il aurait bénéficié d’une majoration de 14,66 % sur sa retraite (44 trimestres travaillés avec une reconnaissance de travailleur handicapé, divisés par 3). Sa retraite aurait donc été servie avec un taux de 64,66 % contre 50 % pour un taux plein classique (la retraite peut être servie avec un taux maximum de 75 %). Au vu de sa situation de handicap, Laurent pourra bénéficier de l’assurance du MiCo (Minimum Contributif), qui est le montant minimum pour les retraités partant avec un taux plein. En 2025, le MiCo s’élève à 876,13 € par mois. De plus, Laurent peut prétendre à la continuité de son Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), plafonnée au montant de l’AAH, soit 1 033,25 € par mois en 2025. En bref, il peut toucher jusqu’à 157,12 € par mois d’AAH de la part de la CAF.

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