Bruno Leralu - Qwice

Connaissez vous cette fable écrite façon La Fontaine : l'apothicaire, le rageux et le oui-oui ?

Bruno Leralu - Qwice 2024

Connaissez vous cette fable écrite façon La Fontaine : l'apothicaire, le rageux et le oui-oui ? <p style="text-align:left;">Un apothicaire de grande renommée tenait commerce sur un marché.</p><p style="text-align:left;">On venait de loin pour soulager ses maux, trouver le remède bien à propos.</p><p style="text-align:left;">Pourtant, derrière sa bonhommie affichée, l'apothicaire cachait un secret,</p><p style="text-align:left;">non point de jouvence ou de perlimpinpin, mais un trésor précieux qu'un mage lui avait confié.</p><p style="text-align:left;">Ce matin là, les rageux et les oui-oui en deux groupes répartis faisaient grand bruit sur la place du marché.</p><p style="text-align:left;">Les rageux aux mines ébouriffées rivalisaient d'éloquence fustigeant par avance des adversaires qu'on irait chercher s'il ne s'en présentait pas.</p><p style="text-align:left;">Les oui-oui de leurs certitudes assurés toisaient le passant, donnant à l'envi des leçons sur la vie.</p><p style="text-align:left;">Notre apothicaire voyait chaque jour ces 2 groupes enfler.</p><p style="text-align:left;">Chacun sûr de son bon droit déclarait l'autre de mauvais aloi.</p><p style="text-align:left;">Plus une idée, plus une initiative, plus une nouveauté ne pouvait émerger sans être sur le champ découpée, hachée et piétinée.</p><p style="text-align:left;">Par ces groupes agité le village paralysé, peu à peu périclitait.</p><p style="text-align:left;">Un beau jour, ce commerçant avisé par la situation excédé, révéla au grand jour son trésor caché.</p><p style="text-align:left;">Il s'agissait d'un tas de poutres et de briques que l'apothicaire présenta comme la tribune du progrès pour peu qu'on sût la monter.</p><p style="text-align:left;">Usant de sa renommée, l'apothicaire demanda aux deux groupes de s'en charger.</p><p style="text-align:left;">L'un disposant des briques, l'autre des poutres.</p><p style="text-align:left;">Au début ce fut le chaos, chacun n'écoutant que ses propres vues menait le projet vers moult déconvenues.</p><p style="text-align:left;">Le temps passant, il fallut bien se résoudre à cesser d'en découdre.</p><p style="text-align:left;">Dès lors qu'on s'écoutât tout s'éclaira. Les poutres et les briques s'ajustèrent tant et si bien qu'au second matin la tribune du progrès s'affichait en pleine lumière.</p><p style="text-align:left;">Chacun voulut s'y exprimer, les rageux comme les oui-oui. Tous y avaient place puisque tous en étaient l'auteur.</p><p style="text-align:left;">Chacun exposant sa vision ou écoutant celle de l'autre.</p><p style="text-align:left;">Peu a peu on prit l'habitude d'y confronter les nouvelles idées et d'en tirer de nouvelles encore meilleures.</p><p style="text-align:left;">Fiers de cette réussite les villageois invitèrent les villages alentours pour une grande inauguration.</p><p style="text-align:left;">On fit graver sur la tribune une plaque au nom de l'apothicaire : "QWICE"</p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p><p style="text-align:left;"></p>

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