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QUAND UN BRIN DE PERSIL DECIDAIT DE LA VIE OU DE LA MORT 📆 2 octobre 1937

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QUAND UN BRIN DE PERSIL DECIDAIT DE LA VIE OU DE LA MORT 📆 2 octobre 1937 L'île d'Hispaniola s'apprête à vivre l'un des épisodes les plus sanglants de son histoire, le 2 octobre 1937. Un massacre d'une ampleur sans précédent va frapper la communauté haïtienne en République dominicaine, marquant à jamais les relations entre les deux pays. Du 2 au 8 octobre 1937, l'armée dominicaine, sous les ordres du dictateur Rafael Leónidas Trujillo, perpètre un véritable génocide contre les Haïtiens vivant en République dominicaine. Entre 20 000 et 35 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont brutalement assassinées à coups de machettes, de gourdins et de fusils. Cette tuerie se concentre principalement le long de la rivière Dajabon, à la frontière entre les deux pays. Le pont principal est fermé pour empêcher les Haïtiens de fuir, augmentant ainsi le nombre de victimes. ◤ D'autres infos pour briller devant les collègues pendant la pause café ? Suis-moi 😉 ◢ Ce massacre est tristement connu sous le nom de "massacre du persil" en raison de la méthode utilisée pour identifier les Haïtiens. Les soldats dominicains demandent aux suspects de prononcer le mot espagnol "perejil" (persil). Cette pratique, appelée schibboleth, est un test linguistique utilisé pour distinguer un groupe d'un autre. Les Haïtiens, locuteurs créoles, ont du mal à prononcer le "r" roulé espagnol, ce qui les condamne à mort. Ce brin de persil devient un symbole macabre de cette épuration ethnique, illustrant la cruauté arbitraire du génocide. Avant ce massacre, la coexistence entre Haïtiens et Dominicains est complexe. De nombreux Haïtiens travaillent dans les plantations de canne à sucre en République dominicaine, principalement pour des compagnies américano-dominicaines. Cette immigration importante est perçue par certains Dominicains comme une menace, alimentant une xénophobie croissante. Des tensions frontalières persistent, notamment suite à des traités de délimitation contestés. Les autorités dominicaines parlent d'un embryon de "république haïtienne" dans la zone frontalière, nourrissant les craintes d'une "haïtianisation" chez certains dirigeants. Malgré ces tensions, une cohabitation de fait existe, bien que fragile et marquée par des préjugés historiques. Le massacre de 1937 va brutalement mettre fin à cette situation, marquant un tournant tragique dans les relations entre les deux pays partageant l'île d'Hispaniola. ◤Hey🖐️, je suis Dominique Bousseau, alias b1001d. La mise en œuvre d'une base de données intégrant divers contenus à destination de tout un chacun prend un nouveau cap.◢ Photo: origine Médiapart.